Nicolas Sarkozy et la parole de onze Français: Sacrée soirée sur TF1

Un éventail, bien de chez nous, avec ce syndicaliste du secteur automobile qui peut toujours s'époumoner à pointer les méchants actionnaires pour s'entendre dire que chez Renault, du temps où Louis Schweitzer était aux commandes, ça délocalisait rudement. Et que dire, n'est-ce pas, de l'impuissance de ce Lionel Jospin, premier ministre, quand Vilvoorde a fermé ? Avec Nicolas Sarkozy, avons-nous bien compris, ça ne se passera pas comme ça....Il faudra que la firme aux chevrons suive l'exemple du Lion et fabrique les deux tiers de sa production en France.
Une productrice de lait, plutôt façon Confédération paysanne, à qui l'homme de l'Elysée montre, à défaut de savoir traire les vaches, qu'il connaît les régions, comme le sud ouest, qui ne produisent pas leurs quotas et celles, comme la Bretagne, qui les dépassent. 85.000 producteurs de lait contre 5 grandes surfaces : chercher l'erreur. Quand on vend à perte, il ne reste plus qu'à emprunter pour faire bouillir la marmite ; Sophie Poux venue de son Tarn-et-Garonne en sait quelque chose. Nicolas Sarkozy l'a promis : il ne laissera pas mourir l'agriculture française ; d'ailleurs la préférencecommunautaire n'est pas un gros mot. Soit, mais le marché mondial lui a déjà quasiment réglé son compte.
Une infirmière d'un service d'urgence, fière de son métier, mais dont le statut ne permet pas d'espérer beaucoup d'évolution. Ce sera simple : au lieu de partir à cinquante cinq ans, elle jouera les prolongations et sera récompensée. Quant à l'hôpital qui coûte vraiment trop cher il n'est pas là " pour faire de l'aménagement du territoire" mais de "la santé". Qu'on se le dise : les petites unités, ici et là, c'est fini. Et puis, il y avait aussi ce bon M. Bertheloot, venu de Langon où il a repris le rabot pour ajouter à ses 410 euros de retraite mensuelle une manière de mi-temps, pour vivre. Admirable... Ouf ! Nicolas Sarkozy a imposé une loi qui va protéger le patrimoine personneldes artisans menacés en cas de difficultés.
L'exercice, jamais ne fut âpre même si, parfois, l'échange était serré. L'homme de l'Elysée qui ne pense surtout pas à 2012 - il a bien trop de travail - a des raisons d'être content. Il a renoué avec un genre qui le servit pendant sa campagne de 2007, encore plus près des français qu'autrefois et à leur niveau. Dans leur salon en quelque sorte, assis à leurs côtés. La communication politique, et les mots pour la dire, c'est son truc à lui. Les sondages sont en route ; parions, sans risque de perdre, que çà ira beaucoup mieux demain.

Joël Aubert