L'ÉDITO
par Joël AUBERTLe renouveau du Train Régional comme marqueur de la décentralisation
Confirmation, s'il en était encore besoin, que la décentralisation peut être synonyme d'efficacité et, en l'occurrence, de réponse aux nécessités d'un aménagement du territoire soucieux du niveau de services en milieu rural, singulièrement dans la plus grande région de France qu'est la Nouvelle-Aquitaine. Difficile d'imaginer où le réseau ferré en serait aujourd'hui, alors que le choix de la grande vitesse a été privilégié si, voilà bientôt 20 ans, l'Etat n'avait pas transféré aux régions la compétence dans le cadre de la loi SRU, Solidarité et Renouvellement Urbain, de « l'organisation et du financement des services ferroviaires régionaux... » Simple rappel au moment où la Cour des Comptes, tout en reconnaissant l'impact décisif des Régions pour le sauvetage du réseau et la mise en service des TER, marquée par l'acquisition d'un matériel roulant digne de considération, se prononce pour la suppression des petites lignes....
SNCF réseaux a d'ailleurs fini par bien comprendre où était son intérêt en signant, avec la Région, une nouvelle convention qui porte jusqu'en 2024 où elle s'engage à une qualité de service accrue, y compris en terme de fiabilité, s'agissant des horaires. Un défi qui dans un vrai match de fond de court entre l'élu régional et la SNCF, avec le retour de l'association des usagers et les remontées des « comités de ligne », lieux d'expression citoyenne, a permis des progrès importants. C'est ainsi que les résultats des neuf premiers mois de la convention mettent en évidence une augmentation de la ponctualité ( de 90,5% à 93,7%) et une forte diminution du nombre de trains supprimés. Ces progrès constants sont les bienvenus d'autant qu'ils font écho à l'engagement que la Nouvelle-Aquitaine vient de prendre avec sa feuille de route, Néo Terra, et le grand et passionnant défi de la transition écologique.