L'ÉDITO
par Joël AUBERTLa volte-face du président du MEDEF
La stupéfaction, assortie d'une manière de tollé, la vive réaction de Laurence Parisot, l'ancienne présidente du MEDEF, qui naguère avait coupé court à toute relation avec le FN, ne sont sans doute pas étrangères à la marche arrière précipitée d'un homme que l'on ne savait pas disponible pour donner une tribune à l'extrême droite...Mais il est vrai que depuis que nombre d'élus « Les Républicains » ne dédaignent pas causer avec Marion Maréchal, peut être moins sulfureuse que sa tante Marine, une partie de la droite et l'extrême droite font ami-ami pour se parler des échéances prochaines. Et, ceci, tandis que la jeune femme, dans son école privée lyonnaise, entreprend de former les cadres d'un mouvement politique qui fascine quelques doctes idéologues qui gravitaient, il n' y a pas si longtemps, dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, les Buisson et autre Guaino.
Cet épisode ne prêterait pas à grande polémique s'il ne venait confirmer la banalisation d'idées qui font recette, cette version française d'un populisme qui fait des ravages en Europe et dont l'Italie de Matteo Salvini est le théâtre et la Hongrie de Viktor Orban le laboratoire. Et qu'il faudrait se garder de pointer du doigt, au nom des injustices et des fractures d'une société que la crise des Gilets jaunes a mises sur le devant de la scène, et que seule la préférence nationale et un conservatisme pur et dur pourraient réparer.