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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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16/03/2007

L’Europe au rancart

Bien sûr, Jacques Chirac à l'heure des premiers adieux ne pouvait pas faire moins que ce mea culpa, à propos du référendum qui devait porter l'Europe politique sur les fonts baptismaux. Il l'a si mal défendue qu'il nous devait bien ce petit acte de contrition. Mais après? Où trouver l'Europe dans cette campagne présidentielle fourre-tout où on cherche, en vain, comment distinguer l'essentiel de l'accessoire? Où le citoyen, dont les sondages redisaient il y a peu qu'il souhaitait que l'Europe soit au centre du débat, semble condamné à n'en dire le plus souvent que du mal.

Licenciements à Airbus avec en toile de fond cet insupportable surenchère franco-allemande sur le pouvoir relatif des deux pays, licenciements chez Alcatel-Lucent qui dans le même temps affiche des profits record. Et, surtout, ne pas oublier les délocalisations d'activités vers la Roumanie et sa main d'oeuvre au rabais. C'est tout juste si ce tableau apocalyptique est corrigé par ce que le président de la Commission européenne ne craint pas d'appeler "un accord historique": la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2.020.

Ainsi va l'Europe entre image et repentir. Les syndicats tentent de s'unir; ils manifestent à Paris, à Bruxelles , à Hambourg etposent quelques questions qui dérangent. Par exemple, celle de la fiscalité comparée au sein des 27 pays de l'Union. Mais le chemin est très long et le rapport des forces tellement inégal.

Et tandis que le parlement allemand repousse l'âge légal de la retraite de 65 à 67 ans la France et ses ténors se demandent bien comment ils vont payer toutes ces pré-retraites qui se profilent. L'Europe des réalités est à notre porte, chez notre voisin d'Outre Rhin, premier exportateur mondial alors que nous nous enfonçons dans le déficit. Encore heureux que quelques uns de nos candidats font le voyage de Berlin, à la recherche d'une onction de la chancelière. Demain ce sera autre chose. Et le mur de camions ne fera que grossir sur les rives de l'Atlantique.

Joël Aubert.

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