icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
03/03/2012

J – 50: Sachons résister à cette bataille de rue…

Il faut dire que son handicap de départ était tel qu'il a choisi de cogner, lui et son équipe, sur l'adversaire principal, celui que non seulement les sondages lui promettent mais aussi que les institutions de la V° république lui offrent. Des institutions qui, on le mesure désormais plus que jamais et en tout cas plus encore qu'en 2007, ont fait basculer l'élection présidentielle, avec le passage au quinquennat, dans un exercice qui ressemble plus à une bataille de rue qu'à un grand exercice de démocratie. Le sortant, en effet, n'ayant qu'une idée, malgré ses dires originels, celle de se faire réélire. Cinq ans et déjà au bout de trois l'obsession de gagner le match d'après. Et pour ce faire de durcir au maximum le propos en revendiquant l'épreuve du pouvoir qu'il a fallu assumer face aux vents contraires contre les irresponsables d'en face qui n'y connaissent rien. Voici ce qu'est en train de devenir cette élection, que l'on considère comme la plus importante: un combat de boxe à main nue où les coups bas se succèdent. Un faux exercice de démocratie alors que le pays aurait besoin plus que jamais d'un débat ouvert et éclairé.

Que pouvons-nous donc encore espérer à cinquante jours du premier tour ? Un peu de dignité partagée ? C'est peu probable. Il reste donc la faculté à chaque citoyen que nous sommes de ne pas tomber dans le piège, de faire l'effort de regarder autour de nous cette  société française qui  tente de résister aux discours simplificateurs. De nous parler aussi, entre amis, entre voisins, entre collègues, d'assumer nos différences et de le faire avec altérité, le respect de l'autre, de celui qui ne partage pas notre point de vue mais que ni la haine ni le mépris n'habitent. Une sorte de pratique du vivre ensemble réconfortant en ces temps où tous les coups semblent permis pour conserver le pouvoir. A moins qu'il ne s'agisse de le reconquérir.

Joël Aubert

Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire ! Éditos précédents