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L'ÉDITO

 par Cyrille Pitois Cyrille Pitois
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25/07/2022

Il y a toujours le feu!

Pendant plus d'une semaine, les incendies de Gironde ont tenu la corde de l'actualité régionale et nationale. D'abord par le courage de tous ceux qui ont tenté de les maîtriser face à des conditions extraordinairement difficiles, avec des convergences d'éléments défavorables: canicule, vent changeant, difficultés d'accès et sécheresse. En face des soldats du feu, des murs de flammes de plusieurs dizaines de mètres incroyablement menaçantes et pressées de courir d'une parcelle à l'autre.

 

Ces feux ont effleuré le département voisin des Landes, et pollué le ciel de nombreux territoires de la région. Comme pour signifier à une région tout entière la force de sa menace, affirmer sa capacité à nuire. Des hommes et des matériels se sont mis en route au départ de nombreuses villes pour participer à cette lutte. Le Président de la République s'est déplacé lui-même, pour annoncer un grand chantier national pour rebâtir, avant même que les feux ne soient complètement éteints. De quoi confirmer la dimension exceptionnelle de cet événement. 

 

Au-delà de l'émotion, des interpellations des acteurs locaux à l'adresse de l'Etat et même des débuts de polémique, on doit retenir de cet événement deux faits majeurs. D'abord, il n'y a pas eu de victime physique. Cela au prix de nombreuses évacuations, pénibles à supporter pour ceux qui sont évacués, complexes à organiser et à faire comprendre pour ceux qui en portent la responsabilité. Pas de dégâts humains non plus chez les pompiers, si ce n'est des femmes et des hommes épuisés. Il n'y a pas de meilleure illustration de la performance de  l'ingéniérie déployée par les services de secours et tous ceux qui les accompagnent.

 

L'autre fait saillant, c'est l'évidence que le réchauffement climatique frappe à notre porte. Il peut inspirer parfois de la lassitude, du scepticisme, voire une forme de rejet. On sait maintenant que refuser de le prendre en compte dans notre quotidien, c'est prendre une part de responsabilité dans les comptes que ne manqueront pas de faire les générations futures. Ils savaient et ils n'ont rien fait.   

 

Le chef de l'Etat a promis des avions supplémentaires, des organisations à perfectionner. Mais il convient aussi de se concentrer très vite sur les causes et de faire baisser l'impact désastreux de l'homme sur la nature. Les associations, les entreprises, les élus de la région ont des idées et des projets. Ils les expérimentent et les valident, sans pouvoir toujours les mettre en oeuvre faute d'homologation ou d'autorisation. L'Etat semble débordé par le problème? Les territoires ont déjà quelques clés. Encore faut-il daigner les regarder.

L'heure n'est plus à la réthorique ni aux conférences sur l'action ou l'inaction climatique. Il est temps d'agir, vite.

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