icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
14/06/2020

Emmanuel Macron: la grande flatterie avant la « reconstruction »

 

Les mots pour le dire , « deux années à venir utiles pour la nation, retrouver notre indépendance pour vivre heureux et mieux » anticipent la seconde étape d'un quinquennat qu'Emmanuel Macron va tenter de sauver en se servant de la crise comme d'un levier. Et en jouant, aussi, la carte européenne à qui la gravité de la crise économique donne une nouvelle chance. L'accord franco-allemand que la Commission européenne a relayé avec vigueur, ces 500 milliards empruntés ensemble, sera-t-il « ce tournant historique » dont parle le président ? Encore faudra-t-il qu'il soit validé au prochain sommet mais il est vrai que la présidence allemande de l'Union, ces six prochains mois, avec Angela Merkel en première ligne, autorise quelque espoir.

Pour autant le défi économique de la reconstruction s'annonce immense. Il faut d'abord tenter d'éviter que les licenciements qui vont se succéder par centaine de milliers ne brisent pas le moral des Français. Et que des milliers de jeunes, sortant de formation, n'aient d'autre ressource que de regagner le domicile familial pour survivre. Car, il ne va pas suffire de «  travailler et produire davantage » selon, encore, les mots présidentiels ; il va falloir mettre en œuvre, puissamment, une nouvelle donne en mettant le paquet sur tous les secteurs porteurs, créateurs d'emplois, en particulier liés aux économies d'énergie, à la santé et au grand âge, aux transports, à notre agriculture qu'il faut aider à relever le défi de notre souveraineté alimentaire.

L'hôte de l'Elysée a cru, dans un contexte de nouvelle tension, devoir ajouter, s'en désolant, de « nous voir nous diviser pour tout » et réaffirmer la nécessité de se rassembler autour du patrimoine républicain plutôt que d'effacer les traces de notre histoire. Encore attendrait-on de lui qu'il parle haut et fort des divisions que nous tolérons depuis trop longtemps, de cette autre France glissant vers le communautarisme. Et qui s'éloigne, chaque jour davantage, du modèle républicain.

Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire ! Éditos précédents