ALPC : Le nom Aquitaine? Oui, mais pas seul

Cette démarche parallèle, notamment, de celle entreprise auprès des habitants par le site du Conseil régional où ils peuvent encore faire part de leur idée, jusqu’au 5 mai, ne passionne pas les foules (1). N’empêche : elle a le mérite de confirmer ce qu’ici nous pressentions le 31 janvier, à savoir que si en Limousin et Poitou-Charentes on ne récuse pas le nom Aquitaine on ne vivrait pas, forcément, très bien ce qui s’apparenterait, à travers ce nom, à une manière d’annexion pure et simple. Et Anne-Marie Cocula de rappeler que si l’Aquitaine n’avait pas été choisie, naguère, pour embrasser les cinq départements actuels on serait moins dans l’embarras. Car l’Aquitaine historique, pour l’essentiel, c’était bien l’actuelle Grande Région.

Dès lors que la référence à Aliénor semble incompatible avec une pratique courante, et une déclinaison du nom, il faut chercher la synthèse qui comme l’a suggéré le président de la Région donne « un nom qui rassemble, qui claque à l’oreille de chaque habitant ». Et soit attractif comme l’Aquitaine actuelle l’est devenue. Les adjectifs du genre Grande ou Nouvelle ne semblent pas de nature à fédérer et l’emprunt tentant à Atlantique – « Aquitaine-Atlantique » — qui aurait le mérite de souligner l’extraordinaire façade maritime de la Grande Région ferait peu de cas des départements de l’intérieur, ceux justement qui se sentent bien loin de la capitale régionale. A entendre Anne-Marie Cocula on devine que le nom romain Aquitania pourrait faire l’affaire et nous serions aquitanians ou aquitaniens, ce qu’autoriserait aussi Aquitanie. Un nom aux allures de continent, ouvert sur l’Océan, qui rendrait bien compte de ce très grand espace, terre de tradition, d’émigration, de culture, de défi aussi à l’heure de la mondialisation... Le 20 juin l’assemblée régionale aura le dernier mot, mais il reste du temps pour trouver le meilleur dénominateur commun.

1. encore que le site de la Région ALPC ait enregistré quelque 18.000 réponses