Vu de Manille: Les Philippines misent sur le tourisme éco


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Vu de Manille: Les Philippines misent sur le tourisme éco

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Publication PUBLIÉ LE 17/02/2009 PAR Nicolas César

15 heures de vol depuis Paris. C’est long me direz-vous, mais à l’arrivée, vous avez le sentiment d’avoir découvert un coin de paradis. Palmiers à perte de vue, soleil toute l’année (25°C en février), une mer d’un bleu translucide, dans laquelle grouille des centaines de poissons tropicaux, (des poissons clowns et autres)… La faune et la flore du pays sont sans équivalent. De quoi ravir les amateurs de nature. L’accueil est chaleureux. La population locale, bercée par le multiculturalisme, l’influence asiatique et occidentale, est aux petits soins avec le touriste. Les Philippines vous accueillent par un chant traditionnel et un sourire d’une sincérité étonnante. « Nous aimons faire plaisir aux gens », clame notre guide, Eric. Malgré les épreuves du quotidien, une vie de labeur, les Philippins parviennent à vous insuffler leur joie de vivre. A tel point, que l’on l’appelle le « pays du sourire ». La communication est aisée. Les Philippins, marqués par la présence des Américains parlent parfaitement anglais.

Prendre le temps de vivre
Ici règne un calme apaisant. Aux Philippines, on prend le temps… de vivre. Les voitures, les taxis peints de toutes les couleurs, les motos dépassent rarement les 50km/h. Dans les îles, les Philippins ont fait de l’éloge de la lenteur leur mode de vie. Un mode de vie, qui contraste avec celui à Manille, la capitale. Une lenteur, qui permet au visiter de prendre le temps d’apprécier le paysage, de savourer l’instant présent. Ici, les paysages sont exceptionnels et d’une diversité incroyable. Les Philippines, que le navigateur Fernand de Magellan découvra en 1521, comptent très exactement 7 107 îles. Des îles à l’aspect volcanique, aux falaises abruptes, avec une petite plage de sable fin. Des îles qui offrent au visiteur de multiples possibilités : plongée, spéléologie, exploration de grottes, escalades de volcans.

Préserver la nature
Sur ces îles, la nature domine. L’homme n’a que peu d’espace pour construire des habitations, au pied de ces falaises abruptes. Ce que l’on appelle ici, les « resort » ne peuvent accueillir plus d’une trentaine de familles. Un inconvénient ? Pas du tout, ainsi, le touriste est au cœur de la nature et loge dans des maisons sur pilotis au bord de l’eau. La nuit, vous vous endormez avec le bruit des vagues. Cette promiscuité « géographique » privilégie aussi l’esprit « famille » et entretient une certaine proximité avec les locaux. Conscients de l’exceptionnalité de leurs paysages, les Philippins tiennent à préserver ce trésor, qu’ils considèrent comme un « don de Dieu » et interdisent, par exemple, de ramasser les coquillages sur les plages pour éviter le commerce. De même, dans les hôtels, il vous est demandé de faire attention à votre consommation d’eau. A cet égard, les sanitaires sont équipés de douches et non de bains. Il est vrai notamment, qu’à voir les Chocolate Hills, les « collines en chocolat » de l’île de Bohol, on croirait que cela tombe tout droit du ciel. Comment expliquer la formation de ces 1 268 collines de 60 à 120 mètres de hauteur ?

Un peuple très croyant
Autre particularité, la végétation subissant la sécheresse des mois de décembre à avril donne une teinte chocolat à ces collines, d’où leur nom. La légende dit qu’elles sont les larmes tombées des yeux d’un géant. En réalité, il s’agit de vestiges d’une barrière de corails, qui s’est transformée au fil des siècles. Côté faune, on trouve aussi sur cette île de curieux animaux, le plus petit primate au monde, les tersiens. Ces sortes de petits singes aux yeux énormes, exorbités, qui peuvent tourner leur tête à 180°C, ont inspiré Steven Spielberg pour son film Gremlins », s’amuse notre guide Eric.

Mais, cela montre à quel point les Philippins sont de fervents catholiques. On trouve une église dans chaque village, même le plus reculé, voire dans les « resorts ». Il n’est pas un bus, une Jeepney (des Jeeps laissés par les Américains après la seconde guerre mondiale, qui ont été reconstruites, colorés et servent aujourd’hui de taxis) ou ferry, sur lequel on ne peut lire la mention « God bless you », « I trust in god ». Vous trouverez même la Bible dans certains tiroirs dans les chambres de quelques hôtels. En tout cas, une chose est sûre, aux Philippines, le touriste est bienvenu et l’objet de toutes les attentions.

Nicolas César

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