Voyage dans l’imaginaire des ruines à la base sous marine de Bordeaux


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Voyage dans l'imaginaire des ruines à la base sous marine de Bordeaux

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 17/07/2008 PAR Nicolas César

« Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence ». Deux siècles plus tard, ces paroles de Chateaubriand résonnent avec une acuité profonde à la base sous marine de Bordeaux, que les Allemands avaient construite pendant la seconde guerre mondiale. Dans ce gigantesque blockhaus de 40 000m2, long de 240 mètres, large de 165, les murs sont rongés par le temps, les vides béants des alvéoles ont un côté à la fois terrifiant, sinistre, glauque, et majestueux. Chaque pas donne le sentiment que les corridors, les couloirs de la base abrite des secrets, un histoire.

L’imaginaire des ruines, un voyage à travers les civilisations
Devenue aujourd’hui un lieu d’exposition, la base sous marine, abrite cet été, une exposition sur « l’imaginaire des ruines ». Un thème, qui colle parfaitement à l’atmosphère, qui règne dans cette base si intriguante. Danièle Martinez, la commissaire de l’exposition, a eu la riche idée d’associer soixante oeuvres du célèbre graveur du XVIIIème siècle, Piranèse, aux photos de Ferrante Ferranti et aux gravures de Patrice Alexandre, deux artistes contemporains. Le résultat est fascinant. Grâce à un subtil jeu de lumière, une musique mystérieuse et une mise en perspective judicieuse des oeuvres de ces trois artistes, le visiteur est tranporté à travers les siècles et les plus grandes civilisations de l’histoire : Amérique pré-colombienne, Grèce, Italie, Orient, Rome. Les photos du Panthéon, de Pompéi se mêlent avec des ruines plus « contemporaines » en Syrie, en Lybie. Les ressemblances sont troublantes.

Quel héritage laissera notre civilisation ?
Des mondes perdus qui ont de quoi faire rêver, mais aussi réfléchir. »Cela nous rappelle la fragilité de nos civilisations. Que va laisser comme héritage notre société ? », s’interroge Stéphane, 32 ans, professeur d’arts plastiques à Bordeaux. « Nous n’avons pas le même rapport au temps, nous sommes dans le jetable, dans le consommable », regrette t-il.

Nicolas César

Crédits photos : Aqui!

Infos pratiques : Jusqu’au31 août, du mardi au dimanche de 14 à 19 heures. Gratuit.

 

 

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