Vinitech 2008 à Bordeaux : et quand la vigne aura trop chaud ?


Le rideau s'est levé à Bordeaux sur le Vinitech 2008, la biennale des professionnels de la vigne et du vin. Ce salon qui avait connu une édition difficile voici deux ans retrouve toute son opulence. Fort d'une étude qui montre que l'avenir du secteur

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Vinitech 2008 à Bordeaux : et quand la vigne aura trop chaud ?

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/12/2008 PAR Gilbert Garrouty

Dans cette rencontre proposée par la chambre d’agriculture de la Gironde et la Faculté d’Oenologie de Bordeaux, on s’est penché avec la contribution de spécialistes tels que Bernard Donèche, Cédric Saucier, et Marie-Catherine Dufour sur l’incidence de l’augmentation moyenne des températures sur la mâturité des raisins.

L’ère du cabernet-sauvignon
Un thème qui découle des observations météorologiques avec les perspectives d’évolution climatique induites par la modélisation, mais dont la probabilité n’est sans doute pas absolument garantie. Le climat a en effet toujours varié entre le chaud et le froid au cours des siècles, et les deux dernières années n’ont pas manifesté un réchauffement particulier dans nos régions. Ce fut même l’inverse! Il n’en reste pas moins que les scientifiques considèrent que nous sommes entrés dans une phase de réchauffement qui ne sera pas sans conséquencesur la culture de la vigne. Une telle évolution pourrait permettre que celle-ci remonte plus au nord, cela tout en étant assortie d’une insécurité imputable aux brusques retournements climatiques. Ce n’est donc pas demain que l’on plantera du cabernet-sauvignon à Saint-Pol-de-Léon! En revanche ce cépage déjà bien implanté dans le Bordelais pourrait acquérir un intérêt nouveau dans le sud-ouest en raison de sa relative tardivité et de ses capacités de résistance à la sécheresse.

Et si on irriguait?
Celle-ci ne doit pas, d’ailleurs, être considérée comme une calamité absolue. La vigne est programmée pour y faire face, et le séquençage du génome de celle-ci qui vient d’être effectué va permettre de sélectionner cépages, clônes et porte-greffes. La sécheresse est aussi un facteur de qualité pour les vins de garde, mais plutôt un inconvénient pour les vins aromatiques, fruités et à boire frais. C’est ce qui conduit a évoquer l’irrigation des vignes. Une telle éventualité est néanmoins à écarter soit pour des raisons règlementaires, de partage de l’eau, ou de viticulture « durable » . Ce sont donc avant tout des méthodes « alternatives » qui sont préconisées. Ce qui entraînerait des modifications dans la conduite de la vigne, avec un éventuel recours à des systèmes engobelet lesquels, de plus, ne sont pas sans avantage au plan économique. Quant à l’enherbement éventuel du sol, il ne serait pas nécessairement un inconvénient en période de sécheresse.Il n’en reste pas moins qu’une ère de réchauffement climatique augmentera la précocité de tous les cépages. L’amélioration de la sélection clônale évoqué par Marie-Catherine Dufoursera dans cette perspective, unprécieux outil.

Gilbert Garrouty

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