Village Alzheimer à Dax : une coopération européenne se dessine


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Village Alzheimer à Dax : une coopération européenne se dessine

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/11/2018 PAR Julie Ducourau

A Odense, le projet Byen for livet (Cité de la vie) prévoit la construction de petites unités totalisant 350 appartements dont la majorité seront totalement indépendants avec cuisine et salle de bain, et une centaine seront réservés à des personnes dont la maladie est à un stade avancé, un peu comme dans une maison de retraite. L’idée est de rendre la vie aussi attrayante que possible, dans un environnement social, mental et physique plus épanouissant, en lien avec les familles des résidents. PaulErikAlzheimer« Au Danemark, nous n’avons pas le droit de clôturer une structure, on ne peut pas enfermer les gens, alors nous travaillons avec des badges d’alarme et nous insistons sur de la distraction pour que les gens n’aient pas envie de s’échapper », a expliqué, au côté d’une représentante de l’ambassade du Danemark et du consul honoraire du Danemark à Bordeaux, le PDG d’OK-Fonden Paul Erik Weidemann. Cette fondation à but non lucratif est en pleine phase de négocation et de recherche de financements privés pour mener à bien ce projet qui contrairement au village landais initié par Henri Emmanuelli puis soutenu par l’Etat et l’Agence régionale de santé, ne bénéficie pas de fonds publics.

Moins de médicaments, plus de vie socialeMais sur l’esprit, les projets se rejoignent puisqu’il s’agit de mesurer l’impact de nouveaux modes de prise en charge moins médicamenteuse sur la qualité de vie du patient, dans un environnement ressemblant le plus possible à la vie réelle, « comme à la maison », afin de retarder l’évolution de la maladie. A Dax, dans la future bastide à la place carrée et arcades, on trouvera ainsi un restaurant, un salon de coiffure, une épicerie ou une bibliothèque… et une centaine de bénévoles pour accompagner les malades, au côté d’autant de personnels soignants sans blouse blanche; le tout avec un Pôle Recherche sur ces nouvelles pratiques thérapeutiques, inédit en Europe. Pour Paul Carrère, vice-président du Conseil départemental des Landes, « on peut imaginer une coopération au long cours avec nos voisins scandinaves pour progresser conjointement, échanger sur nos pratiques professionnelles et sur la perception sociale de la maladie ». Entre les sites hollandais, danois et peut-être norvégien (il y a aussi d’autres exemples en Californie, en Suisse ou en Allemagne), « il serait intéressant de voir s’il y a une évolution différente de la maladie, avec l’idée de consolider un modèle alternatif », selon l’élu. « « Nous avons beaucoup de visions similaires mais aussi des différences d’approches, c’est donc forcément une collaboration intéressante », a souligné M. Weidemann. Comme son voisin français, il s’est par ailleurs inquiété des difficultés à recruter globalement des personnels de santé dont les métiers ne sont aujourd’hui « pas assez valorisés ».

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