Ce vendredi 22 février, le ministère de l’Agriculture a confirmé le maintien de l’interdiction pour Spanghero de pratiquer du négoce de viande. De son côté, le président de l’entreprise, Barthélémy Aguerre, a tenu à rappeler dans un communiqué que « en amont des conclusions de l’enquête des services vétérinaires, nous avions d’ores et déjà décidé d’arrêter cette activité de négoce car elle ne représente que 2% du chiffre d’affaires de Spanghero ». A ce sujet, lundi dernier, l’entreprise a retrouvé son agrément sanitaire pour les activités de production de viande hachée, de saucisserie, d’élaboration de plats cuisinés et de découpe de viande. Mais, les clients seront difficiles à reconquérir. En attendant, des mesures de chômage partiel ont été prises.
L’enquête se poursuit… aux Pays-BasEn outre, le ministre de l’Agriculture a sollicité une enquête complémentaire. En effet, il semblerait qu’un trader localisé aux Pays-Bas ait joué un rôle central dans le circuit suivi par la viande faussement étiquetée. Stéphane Le Foll a demandé aux autorités néerlandaises de communiquer les informations sur l’enquête conduite dans les entrepôts néerlandais par lesquels la viande incriminée est passée. En effet, la viande de cheval, partie de Roumanie, a transité pour une durée non déterminée aux Pays-Bas, via des intermédiaires chypriotes et néerlandais, avant d’arriver chez Spanghero, à Castelnaudary dans l’Aude. Selon les estimations de la répression des fraudes (DGCCRF), le trafic de viande de cheval, revendue comme du boeuf aux industriels, a concerné 750 tonnes livrées à Spanghero en six mois au moins, dont 550 vendues à l’entreprise Comigel, le fabricant de surgelés vendus à au moins 28 entreprises dans 13 pays européens.