Vers une énergie à 50% renouvelable en 2030 ?


L'énergie consommée en Nouvelle-Aquitaine devra provenir à 50% des énergies renouvelables d'ici 6 ans selon les plans de la Région. Un bond de 24% auquel EDF souhaite participer en investissant notamment dans l'agrivoltaïsme.

Photo de l'entrée du site de la délégation régionale d'EDF, situé à Bordeaux.Enzo Legros | Aqui

Lors de l'annonce de son plan de perspectives pour l'année 2024, la délégation régionale d'EDF a annoncé vouloir participer à l'objectif régional d'augmentation de la part du renouvelable dans la consommation brute d'énergie à hauteur de 50% d'ici 2030.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 12/02/2024 PAR Enzo Legros

D’ici 2030, la Région Nouvelle-Aquitaine se fixe un objectif énergétique : atteindre un pourcentage d’énergie produite à partir d’énergies renouvables de 50%. . Pour participer à cette grande transition, la délégation de Nouvelle-Aquitaine d’EDF a construit une feuille de route ambitieuse pour une région qui ricoche souvent entre oppositions locales et restrictions environnementales.À l’heure actuelle, 26% de l’électricité de la région est produite grâce aux énergies renouvelables (solaire, éolien et hydraulique).

« On commence à manquer de site donc on va investir dans l’agrivoltaïsme », annonce Pierre Couturier, responsable régional d’EDF Renouvelables, lors du bilan 2023 de l’entreprise présenté à la presse en fin de semaine dernière.

2 premiers projets agrivoltaïques à l’étude

Dans l’attente du décret d’application de la loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, les projets agrivoltaïques sont en attente. En janvier, la Chambre d’agriculture de Gironde a toutefois dessiné, avec le département de Gironde, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et d’autres syndicats d’agriculteurs, un premier cadre pour le développement de l’agrivoltaïsme dans la région, avec la Charte de bonnes conduites sur l’agrivoltaïsme. Elle permet aux exploitants d’électricité et aux propriétaires de terrains agricoles d’envisager l’avenir. 

C’est le cas d’EDF Nouvelle-Aquitaine, qui étudie actuellement deux premiers projets d’agrivoltaïsme dans l’Entre-Deux-Mers, à l’est de Bordeaux. L’entreprise a annoncé que la redevance qu’elle versera aux propriétaires des terrains couverts par les panneaux photovoltaïques se situera entre 1 500 et 5 000€ par hectare et par an. Elle se fixe cette limite afin de pouvoir contribuer pleinement au fonds départemental de répartition de la valeur, également prévu dans la charte établie par la Chambre d’Agriculture. 

7 parc éoliens et 22 centrales solaires exploitées en 2024

Si l’agrivoltaïsme est une voie d’avenir pour la décarbonation de la production d’électricité, EDF se concentre pour l’instant principalement sur le déploiement de nouveaux sites à énergies renouvelables. Trois centrales solaires sont en construction à Migné-Auxances (Vienne), Roullet-Saint-Estèphe (Charente) et Treignac (Corrèze), ainsi qu’un parc éolien à Baignes-Sainte-Radegonde (Charente). Ces 4 sites doivent apporter 57 mégawatt (MW) de puissance supplémentaires aux actuels 306 MW des 7 parcs éoliens et 22 centrales solaires présents sur le territoire de Nouvelle-Aquitaine. 

Une photo de panneau solaire avec des vaches en fondEDF

La Nouvelle-Aquitaine exploitera 22 centrales solaires en 2024. Ici il s’agit de celle de Saint-Sornin, en Haute-Vienne.

Il y a un bon vent, il y a un potentiel sur l’ancien territoire d’Aquitaine, il faut continuer de convaincre les élus locaux

En tout, 80 projets de parcs éoliens et solaires sont étudiés en Nouvelle-Aquitaine, dont un en partenariat avec le Grand Port Maritime de Bordeaux pour une centrale solaire au Verdon-sur-Mer, sur un ancien dépôt de pétrole. Les départements de la Gironde, de la Charente, des Pyrénées-Atlantiques, des Landes, de la Dordogne et du Lot-et-Garonne ne comptent toujours aucun parc éolien, en raison d’une forte opposition locale, souffle le responsable d’EDF Renouvelables. » Il y a un bon vent, il y a un potentiel sur l’ancien territoire d’Aquitaine, il faut continuer de convaincre les élus locaux », souhaite Pierre Couturier.

Quant à l’hydraulique, il couvre un peu moins du tiers de la consommation électrique de la région du haut de ses 62 barrages. Néanmoins, c’est bien sur le solaire et l’éolien qu’EDF compte focaliser son attention en matière d’énergie verte.

Et la centrale du Blayais?

Plus d’énergies renouvelables oui, mais pas de quoi oublier la centrale nucléaire du Blayais et son énergie, non pas « verte », mais « décarbonnée », qui couvre actuellement les 2/3 de la consommation de la région. Dans plusieurs décennies, celle-ci pourrait passer de 4 unités de productions simples à 2 réacteurs EPR nouvelle génération. Le gouvernement l’a en tout cas approchée dans ce sens. EDF Nouvelle-Aquitaine a sur ce point conquis la plupart de acteurs locaux. « Nous bénéficions d’un énorme soutien local pour accueillir de nouveaux EPR », confie volontiers la directrice de la centrale Charlotte Maes. Fin du suspense prévue d’ici la fin de l’année.

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