Vatel, ou l’écotourisme « exemplaire »


Yoan Denéchau

Vatel, ou l'écotourisme "exemplaire"

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/06/2017 PAR Yoan DENECHAU

« Exemplaire ». Laurent Thibault, directeur régional délégué de l’Association De Environnement et de la Maitrise des Energies (ADEME) Nouvelle-Aquitaine ne tarissait pas d’éloges quant à la démarche de l’hôtel et école d’hôtellerie Vatel de Bordeaux, qui bénéficie de l’Ecolabel Européen pour l’hébergement. Ce label garantit l’utilisation et l’achat d’énergies renouvelables, la préservation de la ressource en eau, la valorisation des déchets et la lutte contre le gaspillage, l’achat de produit écoresponsables, et des petits déjeuners de saison avec des produits régionaux, et ce, tout en maintenant un niveau de confort élevé.

Afin d’obtenir l’Ecolabel Européen, la direction de l’hôtel a dû faire des sacrifices, rapidement amortis par les retombées de la démarche assure-t-elle. En effet, les produits et équipements nécessaires sont légèrement plus chers, mais permettent à terme de réaliser des économies non négligeables : l’hôtel dispose de panneaux solaires sur le toit, 80% de l’éclairage se fait avec des ampoules LED équipées de capteurs de mouvement. Afin de lutter contre l’obsolescence programmée, Vatel Bordeaux a complètement renouvelé son parc informatique – l’ancien est aujourd’hui implanté dans des écoles à Madagascar. Tous les ordinateurs de l’école Vatel sont programmés pour s’éteindre à une heure donnée. Enfin, les produits chimiques utilisés sont tous écolabellisés, ce qui signifie que ce sont seulement des micro-doses, diluées avec des produits biologiques.

« L’obtention de l’écolabel n’aurait pas pu se faire sans nos partenariats »

Ludovic Glorieux, le directeur de l’école Vatel, a expliqué que pour pérenniser l’écotourisme, « tous doivent être formés, ou au moins sensibilisés à l’hébergement éco-responsable ». Par conséquent, tout le personnel de l’hôtel, les enseignants – qui sont aussi des professionnels de l’hôtellerie – sont formés aux principes de l’Ecolabel, et deviennent à leur tour formateurs pour sensibiliser les quelques 600 étudiants de l’école. La politique de l’Ecolabel Européen est également transmise aux clients lors de leurs séjours chez Vatel : lorsque ces derniers visitent leur chambre, le personnel leur explique ce qui a été mis en œuvre, et le comportement qu’ils devront adopter pour pérenniser la démarche.

Vatel est accompagné par des collectivités et des marques, qui ont permis de réaliser ce projet d’écotourisme. L’entreprise est soutenue par le Département, la Région, mais aussi par l’UMIHRA et l’ADEME. Pour ce qui est de la logistique, Vatel dispose d’un partenariat avec la société de nettoyage Arcade, mais également avec Toshiba pour sa politique de développement durable et enfin avec la société Elise, qui s’occupe du recyclage du papier, ainsi que la prise en charge de la collecte et de la transformation des déchets.

La Nouvelle-Aquitaine est la région qui compte le plus d’établissements écolabellisés, avec 96 sites sur plus de 300 en France. Selon Ludovic Glorieux, « c’est à la fois une fierté et un regret ». En effet, Vatel Bordeaux est la seule école d’hôtellerie en France à disposer de l’Ecolabel Européen, son directeur espère que d’autres suivront.

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