Vallée d’Ossau : l’avenir flou des barrages


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Vallée d’Ossau : l’avenir flou des barrages

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/04/2013 PAR La rédaction

Voici trois ans, sous la pression de l’Europe, la France a en effet accepté d’ouvrir son parc hydraulique à la concurrence, quitte à avancer pas à pas. D’ici 2015, les concessions accordées par l’Etat pour exploiter les installations hydroélectriques dont il a la propriété, devraient ainsi être renouvelées dans dix vallées situées dans les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées. La vallée d’Ossau en fait partie.

L’enjeu est énorme. Les ténors de l’hydroélectricité ne s’y sont pas trompés. Avant même qu’un appel d’offres soit lancé, bon nombre de leurs responsables ont commencé à défiler en rangs serrés en Béarn pour nouer des contacts, et évaluer le potentiel local.

Parmi eux, on trouve des Suisses ( KWO, Alpiq, Axpo), des Espagnols (Gas Natural) , des Norvégiens ( Statkraft) , des Italiens (Enel) , des Finlandais (Fortum) et la branche française du groupe E.on, dont le siège se trouve à Dusseldorf. EDF, premier producteur européen d’électricité est également intéressé. Tandis que l’actuel concessionnaire est candidat à sa propre succession.

Aujourd’hui, le temps passe, mais rien ne se produit. Car la prudence semble de mise du côté politique. En octobre, Delphine Batho, la ministre de l’écologie a dit sa réticence face à une libéralisation de l’hydroélectricité, et demandé que l’on étudie des « scénarios alternatifs ». De son côté, François Brottes, le président de la commission économique de l’Assemblée nationale, n’a pas caché sa crainte de voir la France « sacrifier » un secteur essentiel de son indépendance énergétique. Enfin, début avril les députés Marie-Noëlle Battistel (PS) et Eric Straumann (UMP), ont formulé des propositions ayant pour conséquence de repousser la date de mise en concurrence de certains contrats déjà achevés.

En vallée d’Ossau, la SHEM, dont la concession s’est achevée le 31 décembre et connait aujourd’hui ce que l’on appelle pudiquement un « délai glissant », est dans ce cas. Elle attend donc. Après avoir rappelé que son éventuel départ du Béarn entrainerait la fermeture à Laruns d’un atelier de maintenance, situé hors concession et destiné à l’ensemble de ses installations dans les Pyrénées et le Massif central. 43 personnes y travaillent.

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