Va t-on enfin pouvoir soigner la maladie du sommeil ?


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Va t-on enfin pouvoir soigner la maladie du sommeil ?

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Publication PUBLIÉ LE 13/05/2008 PAR Nicolas César

La maladie du sommeil est malheureusement « banale » en Afrique subsaharienne. A tel point, qu’elle est devenue un véritable problème de santé publique et économique dans cette région du monde. Tous les ans, elle affecte au moins 50 000 personnes. A ce jour, aucun vaccin ne permet de soigner cette maladie mortelle. On sait seulement qu’elle est causée par un parasite appelé trypanosome, transmis par la mouche tsé-tsé à l’homme. Récemment, une équipe de biologistes du CNRS et de l’université de Bordeaux est parvenue à identifier une protéine, appelée BILBO1, nécessaire à la genèse de la poche flagellaire chez ce parasite. Et, il s’avère queprivé de cette protéine, le trypanosome ne peut plus s’ali­menter et meurt, précise Derrick Robinson, chargé de recherche CNRS au laboratoire « Microbiologie cellulaire et moléculaire et pathogénicité » à l’Université Bordeaux 2. Il suffit donc de bloquer BILBO1 pour que le parasite soit anéanti.

Des perspectives thérapeutiques prometteuses
Une avancée fondamentale, car depuis que le génome du trypa­nosome a été décodé en 2005, les chercheurs ont identifié plus de 800 gènes fabriquant des protéines que le parasite utilise pour éviter d’être détecté par le système im­munitaire de la personne piquée. Même si les recherches sont encore au stade expérimental, une cible a, cette fois, été clairement identifiée. Aujourd’hui, aucun traitement n’est efficace. Les seuls qui existent sont toxiques et peuvent causer le coma ou même la mort du patient. Avec la découverte de cette protéine BILBO1, « les chercheurs vont désormais pouvoir entrevoir des perspectives thérapeutiques prometteuses », précise un communiqué du CNRS. D’ici deux à trois ans, on pourra peut-être alors soigner la « maladie du sommeil ». Reste à savoir, si les laboratoires investiront pour développer ce vaccin, qui est plus que nécessaire en Afrique subsaharienne, mais où la population n’a guère les moyens de se payer des médicaments. Une chose est sûre, si un traitement est mis au point, il permettra de sauver des milliers de vie en Afrique.

Info : Le travail de ces chercheurs vient d’être publié dans la revue en lignePLoS Biology.

Nicolas César



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