Effets de tempête sur la Côte basque


F. D.

Effets de tempête sur la Côte basque

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 09/02/2016 PAR Felix Dufour

Certes le vent soufflait dans la nuit de lundi à mardi sur la Côte basque et beaucoup craignaient un peu de cette marée haute de coefficient 100 prévue vers 4 heures du matin. Mais les gens avaient les yeux rivés sur la Bretagne et le Morbihan. Biarritz, qui a désormais une certaine habitude du phénomène, après s’être renseigné auprès de ses services météo, avait fait ériger par ses services techniques une dune de sable et disposé ses soixante-dix sacs emplis d’1,4 t, de sable comme elle l’a déjà fait début janvier le long du casino. Et déclenché son « plan hors sec ». Fermeture de la route qui longe le littoral depuis l’Hôtel du Palais, jusque-là Côte des Basques avec un service de police municipale à l’entrée de ses accès. Au petit matin, l’ensemble de ces barrages avait fait leur preuve… Toutefois, la dune est mise à mal et dès la marée basse avec l’aide de bulldozers, elle est reconstruite.

tempête Biarritz fevrier 2016

À Anglet, le parapet de la plage du Club à nouveau descelléC’est le nord de la Côte basque, voire Tarnos, de l’autre côté de l’embouchure de l’Adour qui va prendre de plein fouet le plus fort de la bourrasque. Tout d’abord le petit restaurant de la plage du Métro à Tarnos qui s’écroule. De l’autre côté l’esplanade située en face du restaurant la Concha, des amas de bois et de bris divers recouvrent les lieux. Mais c’est plus au sud que les dégâts sont plus importants. Particulièrement sur une partie de la promenade littorale Victor-Mendiboure qui longe les plages d’Anglet sur 4,5 km. Vers la plage des Corsaires, les protections de brandes de bruyère tressée qui protège la végétation des tempêtes de sable sont arrachées et l’allée de béton recouverte de sédiments. Mais c’est à la hauteur de la petite plage du Club ou se trouve le local de l’Anglet Surf Club à la Chambre d’Amour que les dégâts sont encore plus visibles. Le parking est devenu une annexe de la plage et les margelles qui recouvrent le petit parapet sous la violence sont descellées, tout comme des bancs et des poubelles sont épars sur l’esplanade. Aussitôt en tout début de matinée, les services techniques établissent une frontière de barrières tout le long de la Chambre d’Amour, mais en début d’après-midi, les bourrasques redoublant elles sont couchées sur le sol. Une partie de ces margelles avaient été reconstruites suite aux tempêtes de 2014, à quelques mètres près

Bis repetita au centre de thalasso Helianthal de Saint-Jean-de-LuzL’Histoire se répète à Saint-Jean-de-Luz et particulièrement à l’hôtel Helianthal, victime privilégiée des intempéries ces derniers temps. Comme en 2014, les vagues ont fait voler en éclat la baie vitrée de son centre de thalassothérapie avec cette vue superbe sur le Fort de Socoa et la digue qui protège sa baie. Dès la fin du XVIIe siècle, des tempêtes, de plus en plus violentes, effritèrent peu à peu ces protections, emportant une partie de la dune, et Saint Jean-de-Luz fut rathlanthal tempêteégulièrement inondé. Afin de protéger la ville des raz-de-marée incessants, il fut décidé de construire un mur de garantie à l’emplacement de la brèche. Malheureusement cela ne devait pas suffire, car, régulièrement, le perré fut, soit renforcé, soit reconstruit comme en 1782 et 1823. C’est Napoléon III qui au milieu du XIXe siècle décida de fermer la baie en entreprenant des travaux de fermeture de la baie avec les constructions des digues de Socoa, de l’Artha et de Sainte-Barbe. Mais par fortes tempêtes si l’ancien mur de garantie dont le sommet fait office de promenade n’est jamais atteint par les flots, en revanche le centre de thalasso à même le niveau de la plage est sérieusement attaqué par des vagues de shore break (déferlante). Nicolas Lacrouts, le nouveau directeur d’Helianthal en a fait hier l’expérience. Mais les piscines couvertes de l’établissement devraient être à nouveau ouvertes jeudi s’il n’y avait pas à nouveau submersion cette nuit de mardi à mercredi. Mais des planches de protections avaient été posées dans l’après-midi pour les mieux protéger. Spectacle insolite dans l’après-midi, un véliplanchiste évoluant dans la baie…

Une conjonction qui fait craindre des inondations à BayonneEn milieu d’après-midi, la Ville de Bayonne a publié le communiqué suivant : « La conjonction de la hauteur d’eau importante liée au coefficient de la marée haute (107), l’effet de blocage par la houle, la surcote liée au vent et à la houle ainsi que les précipitations importantes attendues constituent les éléments favorables aux débordements des deux cours d’eau.
Autant de séquences, d’images, du Nord au Sud de la Côte basque qui ont tendance à se perpétrer, à s’installer. La lutte contre l’érosion du littoral, jusque là contenue, ne fait que commencer.

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