Une grande Tosca à l’opéra de Bordeaux


Dix représentations à l'affiche du Grand Théâtre du célèbre opéra de Giacomo Puccini dans cette nouvelle production de l'Opéra National de Bordeaux. Avec Kwamé Ryan, pour qui Tosca a une signification particulière, à la tête de l'Orchestre National B

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Une grande Tosca à l'opéra de Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/01/2009 PAR Gilbert Garrouty

Quand l’amour-passion se mêle aux intrigues, à une classe décadente, il faut sans doute s’attendre au pire. C’est bien à la morale d’une histoire de ce genre, et au demeurant assez compliquée à suivre -mais sur ce plan, il faut se féliciter de ce que l’Opéra de Bordeaux offre aux spectateurs un surtitrage en français- que nous conduit Tosca, la célèbre oeuvre de Giacomo Puccini, elle-même tirée de la pièce de Victorien Sardou. La tension des personnages, parfois la violence, sont tels tout au long de cet opéra qu’il ne saurait se contenter d’un engagement médiocre de la part de tous ces contributeurs.

Il faut dire que dans la production de l’opéra de Bordeaux qui sera proposée aux amateurs d’art lyrique à partir de jeudi 22 janvier, cet impératif est tenu juqu’à la fin du troisième et dernier acte. Ceux qui ont eu la chance d’assister à la pré-générale ont pu également constater combien le directeur musical de l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine est soucieux du détail dans l’exécution de l’une des compositions les plus célèbres du répertoire. On l’a vu, en marge de la représentation donner force conseils à ses musiciens de façon, par exemple, à modérer un fortissimo, ou relever un moderato. Notons que Tosca a pour Kwamé Ryan, une signification particulière. C’était, affirme-t-il, le seul enregistrement classique qui existait, dans sa jeunesse sur son île de Trinidad, dans les Caraïbes. Sa mère le lui offrit. Donc c’est peut-être grâce à Tosca que Kwamé Ryan s’est tourné vers la musique classique.

A la hauteur
En tout cas, le chef d’orchestre tenait à démarrer à Bordeaux dans un opéra qui lui est cher. Satisfaction lui a été donnée. Ce n’est pas le public qui le regrettera: l’ONBA paraît parfaitement à son aise dans les volutes de la musiques de Puccini, dont il fait ressortir toutes les nuances, une peu comme, jadis en matière d’écriture manuscrite, on tracerait avec soin sur le papier les pleins et les déliés. La musique du compositeur italien, avec son phrasé caractéristique, nous en transperce d’autant mieux. Mais tout ne se passe pas dans la fosse. Sur scène Floria Tosca -Catherine Naglestad- manifeste une force égale à la passion qui se dégage du personnage. Elle allie parfaitement le jeu scénique à un timbre sans faille. A se demander si elle ne ferait pas aussi bien que d’autres, si ce n’est mieux, dans un lieu à risque tel que le théâtre antique d’Orange!. Rien à dire non plus, si ce n’est du bien de Jean-Philippe Laffont (Scarpia). Tout le reste de cette disitribution A est lui-aussi à la hauteur. Précisons que la mise en scène et les lumières sont de Anthony Pilavachi, les décors de Marcus Meyer, les Costumes de Pierre Albert. A noter également la contribution du choeur d’enfants du Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud.

Au Grand Théâtre de Bordeaux les 22 ,23,27,29,30 janvier à 20 h; le 25 janvier à 15h:les 2,3 et 4 février à 20h.

*Un effet de mise en scène sous forme de mise à feu de décors à la fin du premier acte, lors de la pré-générale, a déclenché le système d’alarme du Grand Théâtre ce qui a rendu indispensable l’évacuation de la salle. Un contre-temps de quelques minutes seulement.

Gilbert Garrouty

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