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PUBLIÉ LE 27/01/2017 PAR Matthias HardoyNicolas Fesquet est un homme enthousiaste et pressé. Depuis 3 mois, il ne chôme pas. Son entreprise d’insertion Le livre Vert née au sein de la pépiniére de Darwin à mis l’accélérateur. Dans son nouvel entrepôt de 1000 mètres carré du coté des Bassins à Flot, des milliers d’ouvrages sont disposés sur d’imposantes étagères. Toujours en mouvement, le verbe facile et le téléphone à portée de main, Nicolas Fesquet résume ainsi l’objectif de son entreprise « nous avons voulu créer tout un écosystème autour du livre. Le but est d’offrir une deuxième vie aux romans, dictionnaires et autres ouvrages qui ne bougent pas des étagères.»
Avec sa collaboratrice Véra Da Cunha, cela fait 3 ans qu’ils se sont lancés tous les deux dans cette aventure. Désormais ils ont 6 employés qui travaillent à leurs cotés. Comme toutes les entreprises dite d’insertion, ils ont le devoir d’embaucher des personnes éloignées de l’emploi pour mieux les faire rebondir. C’est cet aspect solidaire que Nicolas Fesquet met en avant et «quel pied de nez!» selon lui que de «réinsérer grâce à l’économie du livre qui a un vrai sens ». 8 personnes ne sont pas de trop pour mettre en mouvement les diverses activités de l’entreprise. Le livre vert récupère des livres chez les particuliers, les bibliothèques ( pour leur éviter la mise au pilon ) afin de mieux les revendre au meilleur prix sur le net ou les redistribuer à des associations ou à des établissements publics ( hôpitaux ou EHPAD).
S’inscrire dans l’économie du territoire
Le discours de Nicolas Fesquet paraît très ambitieux et veut s’inscrire pleinement dans l’économie de la métropole bordelaise. Selon le sémillant entrepreneur «l’idée est d’agréger toutes les bonnes volontés du territoire, de proposer une nouvelle façon de voir la société et de l’économie!»
Des partenariats, Le livre vert en a déjà noués. Les troisièmes Segpa du collège Lapierre de Lormont fabriquent pour eux par exemple des bacs en bois de collecte qui sont ensuite disposés dans diverses points de la métropole de la commune d’Etauliers au musée CAPC. L’ancien professeur d’histoire a pu mettre en stand-by l’enseignement car Le Livre dégage des salaires pour tous ses salariés. Il aime toutefois à rappeller comme un mantra que «l’objectif du Livre Vert n’est pas financier, pas dans la maximisation financière, mais dans la maximisation sociale!»
