Un Alain Rousset très offensif au meeting régional de Bordeaux


Andrea Schmitz

Un Alain Rousset très offensif au meeting régional de Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/01/2010 PAR Joël AUBERT

Deux heures durant les orateurs qui se sont succédé à la tribune n’ont eu de cesse que de reprendre, en quelque sorte en écho, ce propos de Ludovic Freygefond, lejeune maire et secrétaire de la fédération socialiste de la Gironde : « avec toi nous sommes fiers d’être Aquitains ». Le propos ne pouvait que toucher un homme, infiniment plus à l’aise pour défendre et illustrer une politique régionale qu’il ne le fût, en abordant la municipale de Bordeaux, en 2008, face à Alain Juppé.

« La Dordogne en Aquitaine »

Et Michel Moyrand le maire de Périgueux et vainqueur de Xavier Darcos en 2008, d’ajouter, à son tour, cette note qui ne sonnait pas faux dans cette ambiance plus régionale que girondine : « Alain, le temps n’est plus où l’on parlait de la Dordogne plus proche de la Charente ou du Limousin ; tu nous a ramené la Dordogne vers l’Aquitaine. »
Le président du Conseil régional allait être extrêmement offensif à l’égard du pouvoir et de Nicolas Sarkozy, en particulier au sujet de la réforme territoriale, expliquant les raisons qui l’ont poussé à refuser son invitation à participer à la conférence sur les déficits, organisé le 28 janvier à L’Elysée pour ne pas cautionner de son point, une attitude politicienne en période électorale. Et de rappeler, fréquemment, qu’il avait désendetté la Région depuis son premier mandat en 1998. Alain Rousset pointe la volonté de Nicolas Sarkozy « d’humilier les contre-pouvoirs », et pourtant « il n’est pas un service public que la décentralisation n’ait modernisé, relevé. » « C’est cela  que nous devons défendre à la faveur du vote de mars prochain ; nous sommes contraints de nous battre pour des principes républicains » Le président candidat aborde ce troisième rendez vous électoral régional avec l’ambition d’aller toujours plus loin sur le terrain de l’innovation qui est son domaine de prédilection. Et d’égrener le soutien apporté à la grande usine de Turboméca de Bordes dans les Pyrénées-Atlantiques pour asseoir son ancrage régional, la participation empressée de la Région aux côtés de l’Etat dans le plans campus de Bordeaux, la politique entreprise en faveur du logement étudiant, de la formation aux salariés… Sans oublier de défendre, haut et clair, cette Ligne à Grande Vitesse dont l’Aquitaine ne peut se priver à ses yeux si elle veut éviter une fois encore d’être marginalisée en Europe. « Je comprends l’inquiétude des élus remarque-t-il, mais je fais le serment d’écouter les maires, de réunir en particulier les maires du Pays basque et je demande une nouvelle fois à l’Etat de nommer un médiateur. » Alain Rousset saisit enfin l’occasion, en pensant au second tour et à la campagne d’Europe Ecologie Aquitaine, pour défendre sa conception d’une croissance verte et adresser, sur le mode paisible, cette pique au maire de Bègles : « je le dis à Noël on ne peut être contre la grande rocade à Bordeaux et contre la LGV ». Ce meeting aura été marqué par la prise de parole des responsables syndicaux de Ford que les incertitudes assaillent de nouveau après l’espoir né l’an dernier avec la reprise par la holding HZ et l’annonce du développement de First Solar. Ils ont décidé de manifester le 2 février après-midi, devant l’usine de Blanquefort. 

photo Andrea Schmitz

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