Transports ferroviaires: la SNCF en forme malgré la crise


La SNCF ne manque pas de projets dans la zone Aquitaine-Poitou-Charentes. Le secteur du transport de voyageurs se porte bien, mais la branche frêt subit les durs effets de la crise actuelle. D'où une restructuration.Philipe Laurin, qui dirige depuis

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Publication PUBLIÉ LE 20/01/2009 PAR Gilbert Garrouty

Sans doute la SNCF qui est en mesure de participer au plan de relance gouvernemental, se porte-t-elle beaucoup mieux qu’il y a quelques années, mais il fallait aussi entendre par là que l’entreprise affiche un dynamisme sans précédent, y compris dans notre région. Avec, il faut le dire, une forte contribution des régions en matière de TER. Une implication très visible en Aquitaine, puisque des trains de Poitou-Charentes et Pays de Loire ont dû être achetés.

70% de part de marché
Cela va plutôt bien en matière de transports de voyageurs sur les grandes lignes, ainsi que sur les TER (+13%en 2008). Sur Paris-Bordeaux la part de marché de la SNCF est de 70%; l’aménagement de la gare de Bordeaux devrait quant à lui permettre d’accueillir deux fois plus de voyageurs. On parle de la ligne grande vitesse Paris- Bordeaux-Toulouse avec ses prolongements vers l’Espagne, et dès que l’engorgement ferroviaire de Bordeaux sera surmonté, le trafic « cadencé » sera développé au nord de la ville, comme il l’a été côté sud. Le développement durable, « l’éco-mobilité’ sont à l’ordre du jour, ainsi que les investissements et les travaux. La SNCF apporte aussi sa contribution à l’emploi avec 200 personnes embauchées dans la zone. Philippe Laurin a par ailleurs répondu aux critiques à propos des incidents de caténaires. Statistiquement, il n’y en pas plus que par le passé, mais les derniers sont survenus à une époque où le trafic s’est intensifié, d’où « un effet boule de neige ».

Frêt : la crise
Côté fret, la SNCF tire en quelque sorte le signal d’alarme quant aux effets de la crise qui ont entraîné une régression sans précédent des volumes transportés pour l’ensemble des opérateurs ainsi que l’a souligné Pierre Boutier, directeur de la zone frêt Atlantique. La branche de la SNCF a subi une perte de trafic de 50% pour le seul mois de décembre, et la traditionnelle trêve de fin d’année se prolonge en janvier. Ph. Boutier a évoqué l’incidence de la baisse de la production industrielle. Seulement deux hauts fourneaux sur sept fonctionnent en France, et les usines d’automobiles sont plus ou moins au ralenti. Mais la SNCF a vite réagi en procédant « à une intégration industrielle du frêt » et en créant, après une OPA sur Géodis, la branche « transport et logistique ». Mais le frêt SNCF,seulement au cinquième rang des opérateurs, n’en doit pas moins faire face à des concurrents européens actifs. La branche vient cependant de marquer des points avec la signature d’un contrat avec les papeteries de Condat en Dordogne (transport depuis La Rochelle), ainsi qu’en matière de transport de granulats sur Bordeaux,avec une entreprise spécialisée. La réflexion est en cours par ailleurs avec les ports de l’Atlantique, notamment avec La Rochelle en vue d’organiser un transport ferroviaire de proximité.Quant au transport combiné, il marque le pas entre Bordeaux et Anvers avec une baisse de 13%.

Arrêts du Quercy:compromis?
Philippe Laurin a par ailleurs été interrogé à propos des incidents sur la ligne Paris-Toulouse dans sa traversée du Quercy. Pour gagner du temps de trajet, la SNCF avait supprimé 15 arrêts de trains grandes lignes concernant les gares de Souillac, Gourdon, et Caussade, ce qui concerne particulièrement le Sarladais. Une association de défense créée depuis plus d’un an continue de mobiliser, et de provoquer dans ces gares, notamment à Gourdon, l’arrêt forcé des trains Téos. La plainte de la SNCF a conduit les jours derniers, une quinzaine de responsables, dont des élus, devant le tribunal de Cahors. Bien que ce dossier ne le concerne pas directement, Philippe Laurin a expliqué « qu’il y a eu obstacle à la libre circulation des trains avec des problèmes de sécurité ». Il a ajouté « espérer qu’un bon compromis sera trouvé ». Il s’agit selon lui, de voir si les arrêts qui ont été restitués (cinq) sont ou non suffisants.

Gilbert Garrouty

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