Ce n’est pas vraiment une surprise. Total avait annoncé début août mener une « réflexion » sur une éventuelle cession de TIGF. Le groupe pétrolier s’est engagé à sélectionner un acquéreur capable d’assurer le développement de TIGF. « Conformément à ses pratiques de gestion sociale responsable, Total sera attentif aux engagements qui seront pris par les acquéreurs potentiels en matière de préservation de l’emploi, maintien des dispositions sociales, localisation du siège de l’activité à Pau », est-il rappelé dans un communiqué.
Les élus redoutent un impact sur les sous-traitants et le tissu économique localToutefois, les 460 salariés de l’entreprise sont inquiets. « Cette cession est très compliquée et nous avons l’intention de la rendre encore plus compliquée en menant des actions stratégiques d’opposition à ce projet qui nous semble mal préparé et précipité », a réagi Patrick Mathieu, représentant FO et porte-parole de l’intersyndicale FO-CGT-CFDT et Sictame UNSA de TIGF. Les élus socialistes de la région, les sénateurs et députés PS des Pyrénées-Atlantiques ont fait part de leur préoccupation dans un communiqué commun. « La vente de cet actif peut entraîner une déstabilisation de (la) sous-traitance, majoritairement implantée dans les Pyrénées-Atlantiques et remettre en cause la filière d’excellence, les géosciences, stratégique pour l’ensemble du Béarn », estiment-ils. Le sénateur Jean-Jacques Lasserre (Union centriste) a indiqué qu’il poserait sur ce sujet une question d’actualité, jugeant la décision de Total « inacceptable ». Cette filiale d’environ 500 salariés gère un réseau de 5000 kilomètres de gazoducs dans le sud-ouest de la France, qui concentre l’essentiel des capacités de transport du groupe dans l’Hexagone. Selon certaines estimations, cette ventre pourrait rapporter à Total deux à trois milliards d’euros.
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