C’est désormais le consortium formé d’EDF, de l’italien SNAM et du fond singapourien GIC qui est aux manettes de TIGF, ex filiale gazière de Total. Le suspense était mince. Les acquéreurs étaient les derniers en lice. L’offre de la Caisse des dépôts et du belge Fluxys a été écartée en février dernier. Le montant de l’acquisition se chiffre à 2,4 milliards d’euros de cette société, installée à Pau.
Un important réseau gazier françaisTIGF est un outil de transport du gaz stratégique pour le sud de la France. Il compte 5 000 kilomètres de canalisation, soit 14 % de l’ensemble du réseau français. Il y transite 12 % des volumes transportés en France. Il passe par la Gironde, le Cantal, les Pyrénées-Orientales et les Pyrénées-Atlantiques. En 2012, TIGF a affiché un chiffre d’affaires de 340 millions d’euros. « Le consortium retenu permettra d’accompagner le développement de TIGF dans le respect des engagements pris vis-à-vis de ses salariés et de ses partenaires », a déclaré, se voulant rassurant le PDG de Total Christophe de Margerie, dans un communiqué. Ces engagements, qui figurent un accord signé avec les représentants des salariés de TIGF, portent notamment sur la préservation des emplois, le maintien des dispositions sociales dont bénéficient les 500 salariés de la filiale, et la localisation de son siège à Pau.