Surf: la Côte basque remporte sa Coupe du Monde


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Surf: la Côte basque remporte sa Coupe du Monde

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 19/09/2016 PAR Felix Dufour

 Rarement, un sport individuel comme le surf, n’avait rassemblé autant d’énergie pour se rassembler afin de décrocher son Graal: le choix du littoral français comme site des prochains championnats du monde amateurs de surf  soit 400 compétiteurs. À trois ans des JO de Tokyo et de la première compétition olympique de l’histoire du surf, le président l’International Surfing Association Fernando Aguerre a donc désigné la France comme pays hôte des World Surfing Games. Laquelle les a déjà organisés en 1980 (Biarritz) et 1992 (Lacanau).

Un pur bonheur pour la Ville de Biarritz qui, depuis le dernier Pro Quiksilver 1996, il y a 20 ans, était privée de compétition mondiale. Par incompréhension politique de la réalité du surf, jolie vitrine pour la promo touristique de la célèbre station balnéaire. En effet cette année-là, après une disette en matière de houle, une réunion orageuse s’était produite au moment d’établir le calendrier de l’année 97 entre le sponsor Quiksilver, l’organisateur du circuit pro, l’ASP et la Ville de Biarritz. Son maire, Didier Borotra avait exclu tout déplacement du site de compétition que ce soit vers Bidart au sud ou vers Anglet au Nord. Dans le même temps d’autres élus se battaient pour l’appartenance d’une vague, Parlementia, qui s’éveille à Guethary avant de s’endormir à Bidart. La nature ne connaît les limites administratives, il faut l’accepter.

Un travail d’équipe qui a payé

À l’époque, il y a vingt ans, le futur Monsieur Surf de la Ville, Laurent Ortiz, âgé de 24 ans, effectuait son service militaire et était président du Marbella Surf Club. Comme nombre de surfeurs biarrots et organisateurs de manifestations surfiques dont Robert Rabagny, il avait très mal vécu cette exclusion. Et a eu le mérite d’en tirer les leçons avec d’autres conseillers ou adjoints municipaux surfeurs pratiquants. Ce qui n’a pas empêché la Ville de Biarritz depuis de poursuivre avec conviction sa culture du surf.

Une démarche qui n’est pas passé inaperçue du côté de la Fédération éponyme et de son président Jean-Luc Arassus qui a succédé en mars 2005 à Jean-Louis Farthouat, président depuis 1993 à la présidence de la Fédération. Celui-ci a été sensible à la candidature groupée de ce que l’on pourrait appeler l’agglomération littorale, de Bidart à Anglet en passant par Biarritz – et oui, c’est un gros mot aujourd’hui au Pays basque mais elle existe — pour les fameux championnats du monde amateurs. De bonnes relations qui se sont concrétisé par une visite du staff fédéral à la Côte des Basque pour l’inauguration de la Maison du surf.

 » La raison essentielle était d’organiser un championnat du monde à la maison », déclarait le président en mai. Pour les athlètes, c’est un moment particulier. Ils vont évoluer sur leur plage, dans leur pays, avec leurs proches et des spectateurs, tout du moins des supporteurs, présents derrière eux. Ce sont des souvenirs inoubliables. Certes, les vagues ne sont pas dans un stade fermée, mais la connaissance du site est primordiale »

Parmi les quatre dossiers d’excellentes qualité  parvenus à la fédération française de surf,  la commission d’étude et d’évaluation des candidatures de la FFS et la société Olbia Conseil avait sélectionné deux candidatures : Biarritz Pays-Basque (Biarritz, Bidart, Anglet) et le Département des Landes, la communauté de communes Maremme Adour Côte Sud (Macs) et ses 23 communes. Les dossiers de Lacanau et de La Réunion, bien que très intéressants, n’ont ainsi pas été retenus. Après une audition au siège de la FFS en juillet dernier, le dossier basque a finalement été retenu et présenté au Comité directeur de la FFS qui a suivi les recommandations de la commission. Courageux quand o sait que le siège de la Fédératin de surf se trouve à…Hossegor

 Le maire de Biarritz, Michel Veunac associé aux maires d’Anglet et de Bidart a été très heureux que la candidature de la France et donc celle de Biarritz Pays Basque aient été retenue par l’International Surfing Association pour organiser les prochains championnats du monde des nations en mai/juin prochain. La Ville de Biarritz se réjouit vivement d’accueillir ces World Surfing Games 2017. Et de rappeler l’année 1964 qui vit la création de la Fédération Française de Surfriding créée par Guy Petit, le maire de Biarritz à cette époque. Son siège était basée à l’Office du tourisme de Biarritz. L’objectif de  cette Fédération était de réunir toutes les « tribus » des plages qui se faisaient concurrence. Le Surf Club de la Chambre d’Amour à Anglet devient le Surf Club de France, lequel rivalise avec le Waikiki de la Côte des Basques.

En conclusion, une jolie victoire, car la France était en concurrence avec le Japon quin’a pas apprécié d’autant qu’il accueillera les JO à Tokyo en 2020 avec la première participation du surf en tant que discipline olympique. L’International Surfing Association a tranché en faveur de la France… et donc de Biarritz ! Vingt ans après, l’évocation de la plage des rois résonne encore comme une douce musique parmi les instances de ce sport culture et de son président. Une belle revanche!

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