En début de semaine, le tribunal a décidé que l’offre déposée par les entreprises Delpeyrat et Deveille et soutenue par une partie des salariés, était « irrecevable ». Laurent Spanghero était donc le seul en lice pour sauver l’entreprise qu’il a fondée en 1970, avant de la céder en 2009 pour 1 euro symbolique, car très endettée, à la coopérative basque Lur Berri. « Le tribunal prend acte de ce que M. Spanghero s’engage à ne pas céder les actifs pendant 5 ans et à garder le personnel repris au moins pendant deux ans et ajoute que la prise de possession sera immédiate », ont indiqué les juges de Carcassonne.
Une nouvelle accueillie avec scepticisme par les salariésLe projet est soutenu par un promoteur immobilier de Narbonne, Jacques Blanc, et une société d’investissement, Investeam. Il permettra de préserver 90 des 230 emplois à Spanghero. 360 salariés y travaillaient avant le scandale de la viande de cheval. La première urgence sera de renouveler le dernier gros contrat que l’entreprise avait avec Lidl et qui faisait travailler une cinquantaine de personnes. L’enseigne de hard discount avait fait savoir qu’elle attendait de connaître le nouveau repreneur avant d’envisager son renouvellement. Les activités seront désormais concentrées sur le cassoulet de Castelnaudary, la saucisse de Toulouse et, nouveauté, des salades et pâtes « bio ». En interne, plusieurs salariés doutent de sa capacité à redonner un second souffle à l’entreprise. Ce à quoi Laurent Spanghero a répondu : « on va y arriver, mais j’ai besoin de vous ».
Spanghero sauvée par… Spanghero
Spanghero sauvée par... Spanghero