Sobriété énergétique et climat : les résolutions de rentrée


Alain Anziani a mis l'accent sur l'importance de la sobriété énergétique et la prévention des risques climatiques.

Alain Anziani a mis l'accent sur l'importance de la sobriété énergétique et la prévention des risques climatiques.Emmanuelle Diaz | Aqui

Alain Anziani a mis l'accent sur l'importance de la sobriété énergétique et la prévention des risques climatiques.

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 19/09/2022 PAR Emmanuelle Diaz

Plan de sobriété énergétique et plan climat renforcé sont les principales mesures annoncées par Alain Anziani, président (PS) de Bordeaux-Métropole, lors de sa conférence de presse de rentrée. L’épineux sujet de la mise en place d’une Zone à Faible Émission (ZFE), a également été abordée à cette occasion. Autant de thématiques pour lesquelles le président a rappelé qu’il souhaitait le concours de tous.

C’est par un état des lieux alarmant des événements de cet été qu’Alain Anziani a débuté sa conférence de presse de rentrée. Les incendies, tout d’abord, qui ont détruit 25 400 hectares dans la région, « soit l’équivalent d’une demi-récolte annuelle, ce qui aura des conséquences », précise-t-il. Mais aussi, la sécheresse climatique, une « catastrophe économique et sociale ». Autre écueil auquel doit faire face la Métropole : les questions d’approvisionnement en matières premières « qui auront des conséquences alors les coûts de l’énergie s’envolent ». « Pour Bordeaux Métropole, on avait une consommation en électricité et en gaz de 3 millions d’euros en 2022. Elle sera de 14 millions en 2023, donc, en hausse de 350% », déplore l’élu.


Sobriété énergétique

Pour faire face à cette situation, un plan de sobriété énergétique devrait être proposé lors du prochain conseil de la Métropole, à la fin du mois. Un plan qui passe notamment par une « Métropole exemplaire » ; le président se fixant un objectif de 10% d’économie, soit 1,2 million d’euros, sur un budget de 1,8 milliard d’euros. Ce qui impliquerait notamment la réduction d’un peu plus de 7% des consommations des bâtiments en limitant la température à 19°C, mais aussi la signature d’une convention avec RTE Ecowatt pour anticiper les risques de tension.

La réduction du parc automobile en éliminant les véhicules qui roulent le moins, le recours à la journée continue et au télétravail pour éviter les transports et la réduction du nombre de collectes hebdomadaires des ordures ménagères dans certains quartiers sont également d’actualité, de même que l’extinction des lumières la nuit. La Métropole espérant, pour cette dernière mesure, être suivie par l’ensemble des autres collectivités du territoire.

Concernant le risque sécheresse, « très important car cause de pénurie de ressources ou d’incendies des espaces naturels, notamment sur Bordeaux Métropole, territoire constitué de 25% de massifs forestiers », un plan forêt devrait être adopté en 2023. Un travail que la Métropole envisage de faire avec les maires, les exploitants et les différents organismes de recherches « pour avoir un plan global sur la forêt ».

Un nouveau plan climat « plus contraignant »

Adopté théoriquement en septembre, ce nouveau plan climat, ambitionne de limiter l’impact carbone non seulement produit, mais aussi importé sur le territoire. « La Métropole a une responsabilité carbone qui est entre 8% et 10%, c’est important mais pas exceptionnel. Il faut donc arriver à convaincre les associations, les entreprises et les habitants de s’engager dans ce projet de transition », explique Alain Anziani, qui vise un territoire à énergie positive en 2050.

A ce titre, plusieurs pistes sont envisagées : l’utilisation de la biomasse à partir des détritus de bois (grâce aux déchets produits par l’industrie, récoltés et utilisés à 80km autour de Mérignac pour alimenter 16 futurs réseaux de chaleur dont le Grand Parc, le Haillan, et l’aéroport), mais aussi l’installation de centrales photovoltaïques sur les parkings (à Lormont, Villenave d’Ornon et Bordeaux).

La rénovation énergétique de l’habitat fait aussi partie des projets, avec pour objectif 8 500 habitations rénovées à la fin du mandat. « Mais il faut des candidats », déplore le président qui souhaite davantage de communication sur le sujet. Parallèlement, le centre de tri de Bègles doublera et traitera aussi les emballages plastiques début janvier 2023 et celui de Cenon qui couvre les besoins énergétiques de 15 800 logements en chauffage et 20 000 en électricité, va être modernisé et doté d’un nouveau dispositif de traitement pour abaisser ses fumées de 80%.

Concernant la protection de la biodiversité, 210 000 arbres ont été plantés au cours les deux dernières années dans le cadre du plan « Un million d’arbres » et la Métropole a été sollicitée par la commission européenne dans le cadre du programme LIFE avec, à la clé, un financement de 3,5 millions d’euros.

Mobilités

Sujet délicat et « parfois mal compris », la création d’une Zone à Faible Émission (ZFE) sur le territoire de la Métropole est « une obligation légale qui doit être mise en place au 31 décembre 2024 », rappelle le président Anziani, tout en envisageant une aide pour ceux qui ne pourraient pas investir dans un nouveau véhicule. « L’État va les aider à partir du 1er janvier 2023 avec un prêt à taux zéro. C’est déjà bien mais il faut que la Métropole puisse prendre le sujet à bras le corps », poursuit-il. Un travail qu’il envisage de faire en partenariat avec les autres intercommunalités. Un nouveau point devrait avoir lieu le 22 septembre, notamment sur les mesures d’accompagnement.

Enfin, concernant l’aéroport de Bordeaux-Mérignac constamment critiqué, Alain Anziani, également maire de la commune, s’insurge : « il ne communique pas assez ! Ce n’est pas possible de se laisser attaquer de cette façon sans répliquer car l’aéroport fait des efforts considérables avec une politique de prévention écologique qui est majeure (végétalisation aéroport, nuisances sonores, carburants..). C’est aussi le premier aéroport de France à avoir fait un vol Bordeaux-Paris avec des bios carburants ! Il est important que nos territoires luttent pour revenir à un éco-équipement » Un sujet qu’il envisage d’aborder lors du salon aéronautique d’octobre prochain.

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