Ski: N’Py veut ouvrir une nouvelle page pour l’avenir du massif pyrénéen


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Ski: N'Py veut ouvrir une nouvelle page pour l'avenir du massif pyrénéen

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/11/2019 PAR Solène MÉRIC

La société d’économie mixte (SEM) Nouvelles Pyrénées, que les skieurs pyrénéens connaissent mieux sous le marque N’Py, rassemble après 15 ans d’existence, 8 domaines skiables (Peyragudes, Piau, Pic du Midi, Grand Tourmalet, Luz Ardiden, Cauterets, Gourette, La Pierre-Saint-Martin et la Rhune). Une communauté de membres indépendants mais bénéficiant sous cette marque d’un service commun de communication, de commercialisation, mais aussi d’accompagnement stratégique. Si l’union fait la force, ce modèle pourtant, et notamment depuis la difficile saison de 2017, montrait ses limites dans un univers concurrentiel très marqué.
« Depuis l’automne 2018, nous avons lancé une réflexion autour d’un nouveau modèle à inventer, pour reconquérir une légitimité sur le marché national et international et vis à vis du monde bancaire de plus à plus frileux à accompagner les stations de ski dans leurs projets d’investissement », explique Michel Pelieu. Des conclusions partagées avec la Compagnie des Alpes Management, qui a réalisé ‘un travail d’analyse global et station par station, synthétisé par le Président « N’py a un potentiel intéressant, mais des choses sont à faire évoluer ».

Construire une Compagnie des Pyrénées, de l’Atlantique à la Méditerranée
En d’autres termes, la SEM doit voir plus grand et élargir sa force de frappe : le rêve« secret » et idéal de Michel Pélieu étant de parvenir à construire une véritable Compagnie des Pyrénées allant de l’Atlantique à la Méditerranée. Si le projet n’en est pas encore à ce point, une première grande étape s’apprête à d’être franchie : l’entrée de la région Occitanie au capital à hauteur de 1,8M€ et celle de la Banque des territoire à la même hauteur. La confirmation de cet engagement est attendue pour le 13 décembre, jour de la délibération politique régionale.
« Le projet est que demain il y ait une holding N’Py au capital de 5 M€ », projette Michel Pélieu, qui détaille : « Cette holding aura 3 filiales : une société de prise de participation au capital des SEM d’exploitation des domaines skiables (de 15 à 49%), une société commerciale, comparable à l’actuelle N’Py résa, qui agira aussi sur la communication et la gestion des ensembles immobiliers, et enfin une foncière des Pyrénées qui portera des projets immobiliers adaptés à chaque site, tout en favorisant la rénovation ». En projet également, une réflexion sur la mobilité, y compris douce, pour améliorer l’accessibilité aux territoires pyrénéens.
« Notre objectif est vraiment de permettre aux stations de rester dans la course. Et nous serons bien sûr ouverts à ce que d’autres stations nous rejoignent . Altiservices est aussi la bienvenue… Nous ne sommes plus dans un système concurrentiel, et en même temps il faut être dans un modèle des 4 saisons et pas uniquement sur le modèle hivernal. » Une diversification qui tient particulièrement à cœur au Conseil régional d’Occitanie, comme le confirme son représentant Michel Boussatou, « il faut s’attaquer à la diversification. On ne peut pas avoir une activité économique satisfaisante avec la seule activité du ski. »

Le président passe la main
Suivant son ambition d’une structure à taille véritablement pyrénéenne, Michel Pelieu espère désormais que la Région Nouvelle-Aquitaine entre dans la boucle des nouveaux partenaires. « Même si je souhaite de tout cœur que cette région nous rejoigne, la décision lui appartient. Nous ne demandons pas forcément une implication très forte ; elle peut-être au pro rata des 2 ou 3 stations que compte la région… Même si ce n’est que symbolique, ce sera un acte fort que d’avoir l’implication des 2 régions à l’échelle des Pyrénées ». Et l’état d’esprit est le même pour les départements de la chaîne pyrénéenne. Pour avancer sur ce dossier une réunion est prévue le 29 novembre entre les élus du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, les élus N’py, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Avec la mise en place de cette nouvelle stratégie, N’Py, passée en 15 ans de 1 à plus de 30 salariés, et de 4 à 8 stations mutualisées, écrit là « le tome 2 de son histoire », estime Michel Pélieu. Mais s’il en est à l’initiative, il n’en sera pas l’auteur. « C’est un changement de paradigme, une évolution forte qui va demander une implication maximale et beaucoup de plus de disponibilité, que je n’en ai » avoue l’actuel président, qui après 15 ans au service (gracieux) du développement de la richesse du territoire, a décidé de passer la main en mars prochain, lors de la prochaine assemblée générale de N’py. Une SEM qui d’ailleurs, signe du renouveau et de son ouverture, ne portera plus le nom de Nouvelle Pyrénées.

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