Silver économie : Aladin, lampe magique et connectée, veut séduire les Américains


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Silver économie : Aladin, lampe magique et connectée, veut séduire les Américains

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/01/2018 PAR Julien PRIVAT

Maximilien Petitgenet et Arnaud Brillaud sont les directeurs associés de Domalys, une start-up créée en 2012, créatrice d’autonomie pour les personnes dépendantes. L’entreprise compte aujourd’hui 27 personnes réparties sur deux sites dans le département de la Vienne à Fontaine-le-Comte (pour le commerce, le marketing, le bureau d’études) et à l’Isle-Jourdain (pour la production). Les deux hommes attendent la visite d’Alain Claeys, maire de Poitiers. Au sol des carreaux oranges et violets avec des citations  d’hommes célèbres tels que le Dalaï Lama, Sénèque, Walt Disney, Jim Morrisson et d’autres. Dans cette grande salle tous les produits qu’ils proposent sont visibles : cela va des tables ergonomiques ou de restauration, aux fauteuils ou encore à l’aménagement des chambres.  « La proportion de dépendants augmente et celle des aidants diminue. Il faut trouver des solutions pour faciliter leur vie », explique Arnaud Brillaud. 

Aladin : la lampe magique

Parmi leur produit, le dernier né est commercialisé depuis octobre dernier. Il s’agit « d’une lampe magique avec un génie à l’intérieur : Aladin », sourit Maximilien Petitgenet. Elle permet de vivre chez soi plus longtemps en autonomie. « Elle a trois fonctions, poursuit le co-directeur de Domalys. L’éclairage, le positionnement des différentes stations permet d’éclairer le chemin vers les toilettes, ce qui évite 76% de chutes. Elle permet aussi de mesurer l’activité normale de la personne dépendante et elle prévient les aidants si quelque chose d’anormal se produit. Enfin elle détecte les chutes et prévient les aidants, la télé-assistance ou bien les secours. » Deux formules sont proposées pour la commercialisation : l’acquisition d’un pack (Aladin se vend par lot de trois) pour 895 euros sans assistance ou bien la location avec télé-assistance pour 25 euros par mois après crédit d’impôts de 50%. 

Aladin, la

Maximilien Petitgenet et Arnaud Brillaud ont déjà un recul de deux ans sur un produit similaire qu’ils ont lancé pour les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). « Nous avons équipé déjà 4 000 lits », se félicite Maximilien. Parmi les dix plus grands groupes d’EHPAD en France, neuf sont déjà leur client. 

Alain Claeys est venu visiter et découvrir les locaux de cette entreprise. « C’est l’occasion de se confronter à la silver économie, répondre à une demande sociale et médicale. C’est une niche économique importante », rappelle le maire de Poitiers. Effectivement les chiffres le prouvent. Selon Xerfi, un institut d’études économiques privé, le chiffre d’affaire de la silver économie s’élevait à 92 milliards d’euros en 2013 et devrait représenter 130 milliards d’euros en 2020. Ce côté lucratif, les directeurs de Domalys l’ont bien saisi. Ils sont présents sur les marchés français, belge et suisse. Ils veulent par l’intermédiaire de leur dernier produit, Aladin, s’attaquer aux États-Unis. « Il n’y a pas la même culture là-bas. Quand nous avons imaginé Aladin, c’était avec l’ambition de le vendre à l’international », confie Arnaud Brillaud. Ce qui permettrait de grossir leur  chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros en 2017 alors qu’il y a trois ans ils étaient à 1,3 million d’euros.

Ils visent le marché américain

La conquête étasunienne débute ce jeudi 4 janvier pour Domalys. Ils partent demain en équipe restreinte : les deux directeurs et l’équipe marketing. Ils seront accompagnés d’une délégation de start-up de la Nouvelle-Aquitaine. Au programme, visite d’entreprises, prise de contact avec les intermédiaires sur place, ce qui permettra d’étoffer un peu leur réseau. « Le marché américain est le premier dans la santé connectée. C’est pour cette raison qu’on présente Aladin au CES de LA Vegas et ce sera pour nous l’opportunité que des gens s’intéressent à notre matériel », explique Maximilien Petitgenet. De quoi découvrir la culture de l’entreprise à l’américaine durant 15 jours. « Je suis certain que ce sera une belle aventure pour vous », leur concède Alain Claeys à la fin de la visite.  

Et les directeurs ont déjà plusieurs projets en tête notamment pour lutter contre les Troubles musculosquelettiques (TMS). « Nous ne pouvons pas tout révéler pour l’instant » disent-ils tout en entretenant leur secret.

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