Biarritz: Blanco complètement solidaire de Manu Mérin


F. D.

Biarritz: Blanco complètement solidaire de Manu Mérin

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 21/05/2015 PAR Felix Dufour

« Oui, souligne Serge Blanco, qui chausse ses lunettes pour suivre ses notes. Sans avoir connaissance de quoi que ce soit et les discussions que j’ai pu avoir avec Manu Merin. Puis le président parle du changement de contexte économique de son club. « Petit à petit, je me suis rendu compte qu’à partir de 2010, on entrait dans un contexte tout à fait à l’opposé de celui des années 2000, époque de titres que je ne vais pas énumérer. En cinq ans, on est passé à des années exceptionnelles. Je ne sais pas dans quel sens. Dans le bon ou le mauvais. Peut-être qu’aujourd’hui la musique va beaucoup plus vite et que l’on arrive pas à chanter dans le rythme. Je suis arrivé à un constat. Comment je dois situer la place du Biarritz Olympique dans le rugby professionnel. Si je regarde la synthèse de la DNACG, (NDLR: le gendarme de la Ligue de rugby), économiquement, 33 millions de déficit cumulés pour les clubs professionnels. Je ne parle pas des clubs de Pro D2. Beaucoup de personnes, de l’autre côté de la Nive, depuis quelques années émettent des doutes sur le BO et il est toujours là. Or, chaque année depuis 2009-2010, nous allons voir nos actionnaires, nos partenaires, notre partenaire majeur CapGemini et chaque fois, pratiquement, il y a augmentation de capital, abandon de créances, grosso modo, le rugby au Pays basque est en train de changer de niveau. L’an dernier, l’Aviron bayonnais et le Biarritz Olympique avaient cumulé en terme de budget, 35 millions d’euros. Cette année, malheureusement le budget a diminué, parce que le BO est en Pro D2,  de 11 millions d’euros et l’Aviron tourne autour des 16. Ce qui fait 27 millions. C’est la conversation que nous avons eu (NDLR Avec Manu Merin). Jamais au grand jamais nous n’avons parlé de fusion. Nous avons parlé simplement du devenir du rugby professionnel au Pays basque: qui peut aujourd’hui répondre à cette question? Surtout pas moi. Mais il y a des gens au Pays basque qui s’en inquiètent. Dont je fais partie. Dieu seul sait que je suis lié au Biarritz Olympique. Je le revendique et je le revendiquerai toute ma vie.  L’homme que j’étais en tant que joueur, en tant que dirigeant, à partir de 95 se pose des questions aujourd’hui, mais il n’en a pas la réponse. »

« Il y a eu une atmosphère de cadavres brûlés »C’est alors que le président du Biarritz Olympique va se transformer en quelques secondes en avocat implacable du président de l’Aviron bayonnais. Regrettant une communication « surfaite », des gens qui ont voulu aller plus vite que ce que l’on pouvait faire et ont cru dévoiler certains grands secrets. Pour Serge Blanco, la question n’était pas celle qu’ils se posaient, la fusion mais la situation du rugby au Pays Basque. « Oui, je le dis le rugby basque est en danger. Mais Biarritz continuera à vivre et Bayonne aussi. Aujourd’hui, Le BO est en Pro D2, l’Aviron, et je souhaite qu’il y reste, est dans le Top 14, mais l’analyse se fera plus tôt que ces personnes ne le pensent. Pas à travers des propos, mais par nos partenaires. Quand on va les voir, on va leur demander d’augmenter leur participation. Quand des dirigeants respectables, je l’espère, comme Manu Merin et moi même, pas toujours respectés. se posent des questions il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Sauf qu’ici on lui a mis mille coups de pied et à partir de là, il y a eu une atmosphère d’odeurs de cadavres brûlés et là, je suis très en colère par rapport à des propos qui ont été tenus. »

« Vous savez, quand on a le soutien de sa municipalité depuis plusieurs mois et que nous avons un projet d’avancer sur le site d’Aguilera, le maire de Biarritz est à fond derrière nous. Mais n’empêche que, lui aussi, se pose certaines questions. Alors, quand on lit que Serge Blanco est un menteur et qu’on affirme qu’une union a été faite, je dis honte à certaines personnes. La liberté d’expression ne passe pas par la calomnie. Je vous le dis droit dans les yeux: non  rien n’a été fait »
Et alors de dresser un véritable réquisitoire d’éléments de l’Aviron Bayonnais qu’il soupçonne d’avoir attisé l’incendie. « Deux personnes à Bayonne en jetant en pature le président de l’Aviron Bayonnais et moi même. Des anciens actionnaires et dirigeants. Comment ces deux personnes ne sont-elles pas allées voir aux greffes du tribunal pour vérifier si une nouvelle société n’avait pas été constituée. Comme vous aussi journalistes n’êtes vous pas aussi aller vérifier cela aux greffes., dit-il dans un premier temps, avant de citer Philippe Neys, président-comète du club ciel et blanc et surtout Philippe Rugierri, la queue de la comète Alain Afflelou.

« On a continué à discuter, à avancer. On a fait en sorte que l’on puisse se retrouver. Les derniers rapprochements, comme vous vous en doutez, les mensonges colportés, voilà comment on a réduit à néant l’espoir de la vision future de l’évolution du rugby. Tout cela, nous allons, je vais le combattre, si l’on veut avancer. Pour celà il faut des partenaires. Contrairement à ce qui a été dit, CapGemini, notre partenaire majeur, dès les premières minutes de notre descente en Pro D2 s’est engagé à nous accompagner dans notre projet. Pour ces deux années, il nous amènera deux millions d’euros. »

« A qui va profiter le crime? »« J’ai envie de dire aujourd’hui moi le Biarrot de souche, que je m’inquiète parce que je me dis qu’il y a deux entités qui sont fortes, Même s’il y en a une en haut et une en bas, jamais il n’y aura d’évolution, mais cela ne peut-il pas déboucher sur un entendement. Bien sûr qu’il y a des gens qui sont des grands chauvins, qui vont trop loin dans la critique, dans la menace, mais à qui va profiter le crime? Sûrement pas à l’Aviron Bayonnais ou à son président. Il faudra aller chercher plus loin. Vous connaissez deux personnes qui ont commencé à baver, deux personnes qui ont pignon sur rue, du moins une qui est au Conseil municipal de Bayonne. Que va-t-elle apporter sur la table? L’autre a été écartée de l’Aviron Bayonnais et s’apprêtait aussi à acheter des parts de Monsieur Afflelou. Je ne veux pas rentrer dans la vie  bayonnaise je veux  rentrer uniquement dans la vie rugbystique du Pays basque. Elle doit avoir une entité, elle doit avoir une valeur. Aujourd’hui, nous n’avons plus de valeurs. Si les pseudos personnes qui ont hurlé, vociféré, dit des insanités sur les deux présidents, pensent qu’elles peuvent gérer un club, qu’elles viennent, mais qu’elles viennent avec beaucoup d’argent, qu’elles viennent au moins avec l’envie que le rugby du Pays basque soit en haut de l’échelle et non en bas…Peut-être que l’avenir est de mourir dans un coin, tout seul et malade, mais moi je n’assumerai pas. »
Après trente trois minutes de monologue, Serge Blanco s’en est allé comme il était venu. Sans ouvrir une once de discussion avec les journalistes. Comme Manu Mérin. Sûrement par solidarité. Jamais, en fait, les deux clubs n’ont été si proches dans l’adversité.

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