Salies-de-Béarn : le sel, source de vie


Thermes de Salies

Salies-de-Béarn : le sel, source de vie

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/09/2015 PAR La rédaction

« Je suis un grain de sel ! » Tout sourire, Véronique, une habitante de la commune, raconte volontiers l’histoire de sa naissance. C’était il y a maintenant une cinquantaine d’années. « Ma mère avait essayé pendant quatre ans d’avoir un bébé. Finalement, elle a décidé de faire une cure aux thermes. Quatre mois plus tard, elle était enceinte ».
Pour Véronique, aucun doute n’est possible. Car les vertus de l’eau salisienne sont connues depuis belle lurette. Riche en minéraux et en oligo-éléments, celle-ci jouerait un rôle bénéfique sur la production hormonale de l’hypophyse, une « glande maîtresse » du corps, estime un médecin du cru, le Dr Rodier. Ce qui pourrait influer sur les fonctions ovariennes et aider à la fécondation.

« Les Parisiennes venaient là pour rester jeunes » Cette eau stimulante pour l’état général et dans laquelle on a également relevé la présence de « bonnes bactéries » qui ne survivent que dans les milieux très salés (les BHEV : bactéries halophiles extrêmes vivantes) est par ailleurs qualifiée d’anti-âge par ses promoteurs. Ces derniers ne manquant pas d’en énumérer également  les qualités antalgiques, anti-inflammatoires, anti-oedémateuses, décontractantes, sédatives  et décongestionnantes.

Une réputation qui ne date pas d’hier. « Dès l’origine de la création des thermes, qui remonte à 1857, les Parisiennes venaient à Salies-de-Béarn pour rester jeunes. Salies, c’est la station de la femme » explique Chantal Manescau, qui est aujourd’hui à la tête d’un établissement accueillant près de 4000 curistes par an.

Irrigations, douches, compressesSophie, une Toulousaine revenue cet été pour la troisième fois dans les Pyrénées-Atlantiques, fait partie de cette clientèle parmi laquelle les jeunes femmes ont parfois une vingtaine d’années.

Chantal Manescau, la directrice, devant des photos de bébés envoyées par d'anciennes curistes

La cure de trois semaines qu’elle suit pour essayer de pallier un problème de fécondité comprend aussi bien des irrigations vaginales que des douches au jet spécifique gynéco et des compresses d’eau mère. Traduisez une eau thermale ayant été chauffée pour perdre jusqu’à un tiers de son volume et afficher la quantité maximale de sel que le liquide peut contenir.

La décontraction étant ici le maître-mot, un soutien psychologique est également suggéré aux curistes qui souhaitent réunir toutes les chances pour devenir mères. « Un thérapeute, qui a reçu une formation de naturopathe, propose un accompagnement à la femme ou au couple. Des groupes de paroles sont aussi constitués. Cela contribue à libérer les tensions, apaiser l’inquiétude ».

La cure de Françoise HardyAutant de « tourments » que la chanteuse Françoise Hardy,  venue jadis à Salies-de-Béarn pour suivre ce traitement, a évoqués dans son livre « Le désespoir des singes et autres bagatelles », paru aux éditions J’ai lu.
Sophie, la Toulousaine, y croit elle aussi. « J’aime l’ambiance de l’établissement. Cela me fait du bien » dit-elle, en passant devant une porte où le personnel a affiché les photos de bambins que lui ont envoyées d’anciennes curistes.

Lumières, arômes et grotte de selPourquoi en rester là ? Les thermes de Salies-de-Béarn, dont la municipalité est aujourd’hui  l’actionnaire majoritaire  et dont la gestion a été confiée à une société anonyme, ont doublé leur fréquentation en trois ans. Ils se sont aussi lancés dans un ambitieux programme  d’investissement. « Depuis 2011, cela se monte à 4 millions d’euros » dit la directrice.
Doté d’un spa et d’une piscine qui, à elle seule, enregistre 60 000 entrées par an, l’établissement est ainsi a en train de réaliser « un équipement de dimension européenne », indiquent  ses responsables.

Il s’agit d’une « Escale sensorielle » qui réunira des espaces différents consacrés , par le biais de parois et de cristaux de sel , à l’aromathérapie, à la luminothérapie et à l’halothérapie (vapeurs de sel) pour développer la sensation de bien-être.
Cette « grotte de sel » comprendra également un « lagon de la Mer Morte » permettant de se baigner dans une eau thermale brute. L’installation devrait être terminée en novembre.  « Quinze minutes passées dans cet endroit équivaudront à un week-end au bord de la mer » assure Chantal Manescau.

Pour en savoir plus : http://www.thermes-de-salies.com

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