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PUBLIÉ LE 06/04/2017 PAR Solène MÉRICIl y a prés de deux ans, le 28 mai 2015, Jacques Mangon, Maire de Saint-Médard en Jalles avait proposé à son conseil municipal de baptiser une nouvelle voie de la ville, quartier Cérillan, permettant de desservir des habitations entre l’avenue Jeandron et la rue Voltaire, pour les connaisseurs, du nom de Renée Lacoude. Une manière pour la ville de rendre hommage au courage de cette Saint-Médardaise, résitante de la seconde guerre mondiale, déportée à la fin de la guerre, du « train fantôme », qui a mis deux mois pour parvenir à Dachau au lieu de trois jours. Avec elle à bord, 170 résistants girondins parmi plus de 550 prisonniers, et un minimum d’eau et de vivres, puisque le trajet initial ne devait durer que 3 jours. Rien pour s’asseoir, rien pour dormir, dans une chaleur étouffante et une odeur insupportable.
Un trajet a en réalité été rythmé par les tentatives nombreuses de la « résistance cheminote » pour empêcher le train d’arriver à destination, alors que le débarquement en Normandie vient d’avoir lieu, suivi en août du débarquement en Provence. Les troupes alliées monte vers le Nord, et les résistants espèrent qu’elles pourront rattraper le train. Locomotives sabotées, manœuvres retardées pour laisser le temps au résistants de faire sauter des ponts, rails arrachés, nombreuses tentatives, et réussites, d’évasion… Le train arrivera malgré tout à sa destination le 28 août 1944. Renée Lacoude rattachée au réseau Andalousie, et chargée de recueillir des informations ferroviaires, a alors 27 ans.
Mercredi 12 avril prochain, jour du baptême de « sa » rue, elle fêtera son 100ème anniversaire. A cette occasion le cinéma l’Etoile proposera à 14h30 la projection gratuite et ouverte à tous, du documentaire « Les résistants du train fantôme », réalisé par Jorge Amat, en présence de l’auteur du film Guy Scarpetta.
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