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PUBLIÉ LE 24/11/2008 PAR Gilbert GarroutySouvenirs, souvenirs…
Roberto qui a rencontré les journalistes à Bordeaux a conté ses souvenirs d’enfance dans lesquelsle père, après avoir travaillé dur, chantait ces airs siciliens devant la famille réunie en frappant sur le bord de la table. « Nous en dressions le hit parade, tout en remettant ses airs au goût du jour ». Il avoue que son iniative est sans doute une quête d’origine, mais il dit aussi tout simplement trouver un grand bonheur dans ces chansons qu’il chante parfois chez lui . Pour le plus grand plaisir de son épouse la soprano Angela Gheorghiu, qui lui dit parfois « avoir l’impression de toutes les connaître ».Roberto Alagna explique que la reprise des chansons du pays de ses parents est une démarche naturelle dans laquelle il trouve une occasion d’expression, un peu comme il accomplit une pirouette inattendue dans le Faust de Gounod au pied du mur d’Orange, lorsque qu’il apprend qu’il retrouve sa jeunesse. Une intiative qui, précise-t-il, lui était propre, et qui ne venait pas du metteur en scène. « Que feriez-vous, si vous êtes vieux, et si brusquement, on vous rend vos jeunes années? J’ai trouvé que c’était une bonne façon de manifester sa joie! » Comme on lui fait remarquer que tout cela ne doit tout de même pas s’improviser tout-à-fait, il répond: »à l’école je n’étais bon en rien ,sauf en sport! »
Conciliable avec l’opera
Se consacrer à un style tout de même différent de celui de l’opéra -les arrangements de « Sicilien » sont d’Yvan Cassar (lequel a aussi travaillé pour Johnny Halliday et Mylène Farmer) ne risque-t-il pas de le handicaperdans son talent de ténor? Il ne le croit pas car « dans ces chansons il y a beaucoup de « ooou ». Or, souligne-t-il, dans les écoles de chant « on doit accomplir de nombreux exercices avec une telle expression ». Il reconnait toutefois que cela est difficile à concilier avec ses engagements en matière d’opéra, mais il fait confiance à sa soeur Marinnelle qui l’accompagne pour gérer au mieux sonagenda. Sur scène Roberto Alagna est accompagné de huit musiciens qui , à ses yeux, ne manquent pas de talent « et sont à eux seuls un véritable orchestre symphonique ». Le disque édité par Deustche Grammophon/Universal réunit une douzaine de tarentelles, berceuses, ou valses. Il est,dit-il « un hommage à ma famille ». Roberto Alagna ne peut en effet que se féliciter de ce que l’amour de la musique et du chant lui ait été transmis. En tout cas, une belle idé de cadeau pour ces fêtes de fin d’année!
Gilbert Garrouty
