Rezto, une appli basque pour faire frissonner Trip advisor


Félix Dufour

Rezto, une appli basque pour faire frissonner Trip advisor

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/10/2019 PAR Felix Dufour

C’est au Comptoir Iodé de la Chambre d’Amour à Anglet d’Isabelle Facco, que Flore Bonnard, restauratrice pendant une dizaine d’années, a choisi de présenter, en présence de Sandrine Derville, vice-présidente de la Région aquitaine chargée du tourisme la nouvelle start-up Rezto. Celle-ci est née à Izarbel dans l’incubateur de l’ESTIA, (École supérieure des technologies supérieures) de Bidart à la suite de l’expérience et l’observation par la jeune femme des professionnels. « Ceux-ci avaient deux soucis: d’abord  prendre en compte une présence, une lisibilité devenue indispensable sur le web, sans pour autant se ruiner. Faire appel à des prestataires extérieurs n’était pas forcément  financièrement accessible pour eux. Deuxième inquiétude, ces avis qui s’étalent en ligne et qui émanent souvent de faux clients… »
 Trip Advisor est devenu un mal nécessaire pour la profession mais pas forcément toujours crédible. Beaucoup de restaurateurs eux-mêmes, sans avoir mis les pieds dans ce restaurant, balancent sur leurs concurrents;  d’autres, à l’inverse, multiplient les critiques élogieuses.  Problème et piège dans lequel est tombée la célèbre plateforme, quand les avis négatifs se multiplient car le restaurant est rétrogradé dans ses recommandations et descend dans le classement des établissements. Or la critique est facilement aisée quand l’art est difficile et le résultat injuste, surtout quand il est bidonné.

La parade de Rezto: une photo du ticket de caisse!

Ces deux constatations majeures faites, avec deux associés, Mickaël Canu et Pascal Larrandaburu, Flore a choisi deux axes de travail: favoriser la relation restaurateur client en créant déjà pour les premiers un profil digital très complet, très lisible de leur établissement, – de leur situation à leur carte et leur actualité — et, en bonus, quand il y a recherche de qualité spécifique, la citation et le lien avec les producteurs et fournisseurs. Côté client, trois fonctionnalités leur sont proposées: découverte de restaurants grâce à un fil d’actualité dédié et sans publicité et des possibilités de quête ou de choix grâce à un moteur de recherche précis. Grâce à la géolocalisation, les utilisateurs pourront découvrir les restaurant dans leur zone de déplacement ou autour de l’endroit où ils se trouvent. Cela pour un abonnement mensuel de 19,99 € ou annuel de 299,99 €, avec actualisation de l’établissement sur la toile.
Mais la grande innovation provient du contrôle des avis clients avec deux parades majeures: les comptes utilisateurs sont liés à un numéro de portable afin d’éviter la multiplication des comptes fantômes. « À moins que l’aviseur soit propriétaire de plusieurs portables, ce qui est peu probable », sourit Flore. Mais surtout nous souhaitions la validité, la réalité de la prestation. Et c’est ainsi que nous avons choisi l’option photo de caisse ouvrant la rédaction d’un avis et c’est pour cela que nous avons choisi cette photo du ticket de caisse, qui n’est évidemment jamais publié, ce contrôle avant de valider l’avis et mis en ligne sous 48 heures. Toutefois, nous avons ouvert une appréciation supplémentaire, voire une forme de médiation. Souvent, quand un avis est donné il est parfois amoindri par une réserve qui s’adresse plutôt personnellement au restaurateur. Ainsi Rétro propose un avis visible par tous et un commentaire  privé afin d’établir un contact  »restaurant-client » et rendre la critique constructive. »
À ce jour, Rezto compte 90 restaurateurs abonnés dans la région, mais espère quadrupler ce chiffre et s’étendre dans  l’hexagone.

La Région partenaire des projets touristiques innovants

Comme Solikend, cette start-up dédiée à la réservation de nuitées solidaires – que nous avons présentée sur aqui.fr —, la Région Nouvelle-Aquitaine accompagne Rezto, innovante, dans le domaine touristique dans le cadre de sa politique « Appel à projet » et comme la précédente incubée à l’Estia. 45 000 euros d’aide financière qui seront bien utiles pour le décollage.
C’est Sandrine Derville, la vice-présidente du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine chargée du tourisme qui  déniche ces créateurs, manage ces opérations; une élue du Pays basque en laquelle le président Rousset a toute confiance. Il est vrai qu’après une longue observation dans une Aquitaine largement élargie, la jeune femme (sur notre photo, à la droite de Flore Bonnard et Isabelle Facco) a déniché quelques pépites afin de répondre aux grands enjeux de demain inscrits dans  le Schéma régional de développement du tourisme et des loisirs.
Et si, entre Nord et Sud de l’Aquitaine, se produisaient quelques doublons parmi les start-up dans des initiatives similaires? « Dans ce cas-là, indique  la conseillère régionale, nous leur demanderons de prendre contact avec celle qui a bénéficié de notre aide et de s’entendre avec.ce sera aussi leur intérêt. »

 https://www.rezto.net

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