Regard 9 met la BD en musique


Regard 9

Regard 9 met la BD en musique

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 15/05/2017 PAR Romain Béteille

Qu’on se le dise, Bordeaux est en train de concurrencer Angoulême sur la bande dessinée ! La capitale girondine accueille jusqu’au 20 mai au Frac (Fonds régional d’art contemporain) Aquitaine une grande exposition mélangeant les bulles et l’art contemporain, histoire de faire sortir la bd de ses cases habituelles, autour des thèmes de Walt Disney, des mangas et de l’univers du célèbre créateur de Tintin, Hergé. Encore mieux : l’association 9-33 (soutien à la création en bande dessinnée en Aquitaine), Bulles en Haute Garonne et Swann Expo s’associeront au service d’un grand festival métropolitain dédié au neuvième art, qui aura lieu dès le printemps prochain. En attendant, 9-33 a ouvert les portes, ce lundi 15 mai, de la cinquième édition de son festival de bd bordelais, « Regard 9 ». Jusqu’au 4 juin prochain, vous pourrez y découvrir la bande dessinée « autrement » via des expositions, concerts, rencontres et conférences ». 

Deux auteurs qui se rejoignent

Avant d’opérer sa grande multation métropolitaine, Éric Audebert, président du festival Regard 9, nous en dit un peu plus sur la programmation annuelle. « Depuis la création de l’évènement, on a toujours eu pour objectif de croiser les pratiques artistiques. L’année dernière, c’était la bd et le cinéma, cette année, ce sera la musique », explique-t-il. Deux prestigieuses têtes d’affiches au menu (« dont les oeuvres sont rarement exposées, c’est même la première fois qu’elles le sont ensembles ») : le parisien Daniel Goosens, roi de l’absurde lié notamment aux revues spécialisées Pilote et Fluide Glacial; et le bordelais François Ayroles, amateur de jazz et collaborateur dans de nombreuses revues telles que Spoutnik ou le journal Spirou. Les deux individus, comme l’explique Éric Audebert, ne partagent pas que l’affiche d’une grande exposition à l’Espace Mably. « Ils ont tous les deux un humour plutôt absurde, proche des Monthy Python, et se rejoignent notamment dans l’écriture et le sens du dialogue. François Ayroles a lu Goossens quand il était adolescent, il était même présent aux Beaux Arts d’Angoulême lorsque ce dernier a donné un cours ». 

Hommage et ateliers

L’occasion était trop belle aussi pour ne pas rendre hommage à un maître : Marcel Gotlib, que les deux auteurs ont bien connu, décédé en décembre 2016. Ils raconteront chacun leur vision à la fois professionnelle et personnelle de l’auteur de Gai Luron, SuperDupont ou encore (nous on l’adore) Pervers Pépère le jeudi 1er juin à la bibliothèque Mériadeck (à 18h) avec l’aide d’une troisième figure, le directeur des éditions Cornélius et voisin (physiquement) de Gotlib, Jean-Louis Gauthey. « Ça me tenait à coeur que l’on fasse une conférence autour de son oeuvre, surtout avec ces personnes qui l’ont bien connu, rien n’a été fait pour lui rendre hommage à Angoulème cette année », précise Éric Audebert. La librairie Krazy Kat, elle, convoquera François Ayroles pour raconter ses « moments clés de la bande dessinée » à travers trois de ses oeuvres, quand la station Ausone en appellera aux « voix de la bd » à travers des lectures de cinq auteurs dont les deux invités (mais aussi Anne Baraou, Fanny Dalle-Rive et Lucie Durbiano). Enfin, sachez que l’exposition principale tiendra son dévernissage le 2 juin à 18h, et que ce dernier sera suivi d’une « surprise dessinée » au cours de laquelle le public sera invité à participer.

Musique, maestro ! 

Restait à savoir comment tout ce joli programme pouvait être mis en musique. Là, c’est majoritairement la Rock School Barbey qui intervient, même si on pourra retrouver deux concerts gratuits à l’Espace Mably le 1er juin (les très branchés country-blues Stop II  à 20h et le Professeur Shadoko, décrit non sans élégance comme le « marabout des platines » à 21h30. Pour la programmation de la Rock School, en revanche, il faudra donner un peu plus que sa simple présence. Mais le programme est étoffé : en plus des ateliers de linogravure, de sérigraphie et de fresque dessinée (ouvert à tous à partir de 11 ans) pas moins que quatre spectacles se tiendront dans la même journée.

À 15h30, Salmunori (formation composée d’un musicien et d’un dessinateur) ouvre le bal en racontant une histoire folklorique coréenne autour d’instruments de musique, clé de la victoire contre un démon ancien. Vers 17h30, Les Wackids (déjà programmés en 2014 mais de retour avec un nouveau spectacle) viendront faire pousser la petite graine du rock-n’roll armés de leurs instruments jouets ! (tarif : 6 euros). Si vous n’en avez pas encore assez, la formation complètement loufoque de Gendarmery (boys-band de gendarmes qui fait de la musique « préventive », et on vous assure que c’est vrai) vous payera l’apéro à 19h30, avant un plus traditionnel « concert dessiné » ou Somgs and Tacos et Datcha Mandala se partageront la scène (huit euros en prévente, une billeterie sera également disponible à la Rock School toute la journée pour ces concerts). Bref, même si le célèbre « dieu au marteau » est sur l’affiche de cette édition 2017 de Regard 9, quelque chose nous dit que vous auriez Thor de vous en priver. Et nous, on va sortir s’aérer un peu… 

L’info en plus : Vous pouvez redécouvrir l’intégralité du programme et les infos pratiques sur le site du festival, www.rgrd9.com.

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