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PUBLIÉ LE 21/03/2010 PAR Solène MÉRICPour Anne-Marie Cocula, n°2 de la liste d’Alain Rousset, qui s’est dit « très satisfaite » des résultats de ce second tour. Un bon score qu’elle attribue en partie à la campagne menée par le Président sortant : « notre Président a fait une campagne de terroir très profonde, ouverte à la discussion et au dialogue. » Quant à l’abstention qui reste importante pour ce second tour elle note que « c’est impressionnant de voir combien dans certains lieux notamment les banlieues des grands villes, les jeunes sont hors du champ politique. La désespérance est considérable. Notre devoir est d’aider le plus possible les jeunes et la jeunesse.»
De son coté Philippe Buisson, note qu’ «au moins en Gironde la liste de gauche fait un score formidable, avec un bon report des voix des Verts et du Front de Gauche ! C’est une très belle reconnaissance de l’incarnation régionale d’Alain Rousset. » Pour lui qui a participé au travail de l’équipe régionale, cette victoire, « c’est un sentiment de joie et de reconnaissance, qu’avec humilité, je pense être mérité. » Sur le plan national, « c’est une belle victoire » qu’il analyse à la fois comme « la confirmation du bilan des exécutifs sortants et la sanction du gouvernement ». Mais selon lui l’ambiance « n’est pas à la fête » mais à la prudence. « Il faudra être plus intelligent, qu’en 2004, notre dernière victoire historique, qui ne nous avait pas empêché de perdre à la suite, les présidentielles et législatives. Maintenant il va falloir savoir valider cette victoire en 2012 ».
Du coté d’Europe Ecologie, Monique de Marco est satisfaite. « Il y a eu un très bon report des voix, et une forte dynamique d’Europe Ecologie au second tour. Avec ces élections, Europe écologie est rentrée en force dans les assemblées régionales en doublant le nombre de ses élus au niveau national».
Pour sa part Marie Bové, souligne avant tout que « le résultat de ces élections est une sanction forte contre le gouvernement, et notamment en Aquitaine où Darcos n’atteint pas les 30%, alors qu’il est quand même Ministre du travail ! » Autre constat qui l’alarme : les scores du Front national, « je suis écœurée, mais en même temps ça ne m’étonne pas. Le Gouvernement a voulu siphonner ces voix en parlant de sécurité et d’identité nationale de manière vulgaire. Au résultat, ça lui a donné plus de pouvoir. En tant que militante ça me dégoute ! » Quant au mouvement qu’elle représente, elle fait le constat qu’ « Europe Ecologie est la deuxième force de gauche en France. Désormais, le but du jeu n’est pas de s’enfermer dans un discours sectaire mais de travailler en réseau, entre régions, de manière à ce que l’écologie rentre dans la politique. Il nous faut aussi travailler dans la perspective de 2012 pour redonner force et dynamisme à la gauche. » C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit qu’elle sera à Paris ce 22 mars, pour structurer Europe Ecologie. « Europe Ecologie reste trop confus, il faut la structurer, en étayer le fondement politique… Il faut qu’Europe Ecologie deviennent une véritable coopérative politique, une formule à mi-chemin entre un parti et un travail de réseau associatif. »
Quant à Jean Lassalle, après avoir dit « bravo ! » à Alain Rousset et « merci » à Darcos, « pour nous avoir fait rire pendant cette campagne », s’est félicité de la « très belle équipe » qu’il garde ici, même si, n’étant pas le grand vainqueur de la soirée, il ne « sera pas à leur côté » dans l’assemblée régionale. Il affirme pour autant qu’il continuera à suivre de très près les affaires régionales.
Solène Méric
