Qui veut la peau de l’arboriculture française ?


Une fois de plus, l'Etat Français aurait-il voulu être plus royaliste que le roi ? Toujours est-il que la filière fruits et légumes française, et en particulier la production de pommes, se trouve menacée par un arrêté franco-français inapplicable, da

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Qui veut la peau de l'arboriculture française ?

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Publication PUBLIÉ LE 01/10/2008 PAR Elisabeth Uminski

Charles Benedetti, arboriculteur depuis plus de 20 ans dans la vallée du Lot, a accepté de conduire 15 hectares de son verger de pommiers selon les préceptes de cet arrêté. Les 15 autres hectares de son exploitation étaient menés en production fruitière intégrée, technique éprouvée depuis plus de 10 ans par la profession, garantissant respect de l’environnement et sécurité alimentaire.

Un expert judiciaire de la cour d’appel d’Agen a contrôlé le bon déroulement de l’expérience trois fois par semaines. Au 22 mai, 80% de la récolte était perdue. Au 14 juillet, il s’agissait de 90%. Mi-août aucun fruit ne pouvait plus être récolté. Parmi les aberrations réglementaires ayant conduit à ce résultat, il en en va des règles entourant l’utilisation des produits phytosanitaires. Par exemple, il est interdit de traiter les arbres lorsque la vitesse du vent est supérieure à 19 km/heure et interdit de pénétrer dans le verger 48 heures après le traitement. Au final Charles Benedetti a vu ses fruits décimés par la tavelure et autres mycotoxines. Et pourtant il a dû procéder à un nombre de traitements phytosanitaires supérieur en regard de ses pratiques habituelles. Paradoxal pour un arrêté censé limiter l’usage des produits phytosanitaires !

L’agriculteur évoque les dégâts économiques avec un manque à gagner s’élevant à plus de 200 000 euros. Dégâts sociologiques également, compte tenu de l’absence de travail pour les 10 saisonniers habituellement affectés à la récolte et au conditionnement des fruits… Quant au consommateur français, si, à terme, il ne trouve plus de pommes françaises sur les étals, il pourra toujours acheter des pommes originaires de l’étranger, avec la certitude que la seule pollution à laquelle il ne sera pas confronté c’est une législation excessive. Pour le reste, rien n’est moins sûr !

Elisabeth Uminski

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