Quelle est donc la température du tourisme en Pays basque?


F.D.

Quelle est donc la température du tourisme en Pays basque?

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 22/08/2017 PAR Felix Dufour

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au tourisme auprès le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a effectué une copieuse visite au Pays basque, d’Ayerre-Hasparren, débutant par la visite du groupe aéronautique Lauak de la famille Charriton créé il y a quarante ans dans un garage. Se poursuivant  par Espelette et son piment, symbole grâce à l’AOC et l’AOP d’une  réussite de l’agriculture avant d’effectuer une (très) longue parenthèse au café de Paris de Biarritz avec les professionnels de l’hôtellerie dont le Biarrot Roland Heguy, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). Des élus comme Jacques Pedeontaa, conseiller départemental chargé du tourisme et maire de Laas en Béarn, de la sénatrice Frédérique Espagnac, Sandrine Derville, vice-présidente du Conseil régional Aquitaine et bien sûr les maires de la Côte Basque, de Michel Veunac son hôte et guide à Biarritz à Emmanuel Alzuri (Bidart) et Peyuco Duhart (Saint-Jean-de-Luz) en passant par Claude Olive, maire d’Anglet,  qui avait rencontré deux jours auparavant le ministre de l’Economie et des finances Bruno Le Maire en vacances dans sa ferme de Saint-Pée-sur-Nivelle étaient associés à ce déjeuner de travail. Outre Sandrine Derville la Nouvelle Aquitaine était représentée par Régine Marchand et Michel Durrieu, respectivement présidente et directeur général du tourisme.

Roland Heguy (UMIH): « Il faut arrêter avec toutes ces normes »

Roland Heguy président UMIH

À la sortie de cette table ronde; le président de l’Umih, Roland Heguy était plutôt satisfait de ces échanges avec le secrétaire d’Etat. « Je lui ai bien fait comprendre l’urgence d’arrêter les normes qui étouffent la profession, disait-il On est le pays européen qui a le plus de normes. On en a 400 000 quand le deuxième pays en a 80 000. En 2015, on a eu 50 nouvelles normes en 2015. Il faut arrêter. Comment voulez-vous qu’un petit hôtel qui a douze chambres et vend ses chambres à 50 euros et un repas à 12 euros puisse répondre à toutes ces normes administratives. » Et le président des hôteliers de poursuivre « À Biarritz; six hôtels ont été contraints de fermer à cause de cela. Contrairement à ce que pensent certains, les établissements hôteliers de cette station sont moins nombreux qu’il y a quelques années. Je pense que M. Lemoyne nous a entendus sur ce sujet et qu’il le répétera au Premier ministre auquel nous avons fait part de ces doléances comme sur les réserves sur plateforme. »

Vous avez la chance d’avoir un tourisme des 4 saisons »Le secrétaire d’Etat, lui  s’est dit ravi de sa visite. « Nous avons eu des échanges passionnants avec des gens qui viennent du terrain », a-t-il dit, irrigués par la réalité de ce que vivent les élus, les prestataires touristiques, les hôteliers. Le premier Ministre tous les six mois réunit un comité interministériel du tourisme et nous avons souhaité que ce comité soit nourri par l’expérience de personnes  issues de territoires pour qu’on puisse prendre des mesures adaptées aux attentes. Ce que j’ai pu entendre c’est un besoin par rapport aux formations, à l’accueil. Un  des aspects du plan d’investissements que porte le président Macron porte sur ce sujet et mettre en œuvre ce tourisme des quatre saisons que vous avez la chance d’avoir au Pays basque, indispensable à l’emploi. « 
L’occasion était  belle comme le temps aussi pour avoir le ressenti, l’impression du secrétaire d’Etat sur ce mouvement contre le tourisme de masse qui s’est fait jour en Pays basque espagnol et passe la Bidassoa à travers quelques stickers invitant les Parisiens notamment à faire leurs valises. « J’ai vu que cette contestation montait côté espagnol mais ici j’ai vu des élus et des prestataires qui souhaitaient un développement harmonieux, une cohabitation des différents types d’activités qui peuvent se dérouler sur le territoire et je fais confiance aux territoires pour bien organiser les choses. Ce n’est pas de Paris que l’on peut décider. On peut aider, accompagner, mais les énergies elles sont là sur le terrain. Je sais, il y a des sujets liés au logement. Je sais aussi qu’il y a des appartements qui sont mis sur des plateformes et posent parfois problème. Là aussi le legislateur a commencé à encadrer ce type d’activité en limitant à 120 jours par an la location pour les non professionnels . Bruno Le Maire a lancé un chantier avec son homologue allemand par rapport à la fiscalité de ces plateformes. Bref, il s’agit là aussi de bien cadrer les choses pour que tout puisse cohabiter de bonne façon. En tous les cas, je me réjouis que les hôteliers puissent bien s’en tirer puisqu’au premier semestre on a enregistré 96 millions de nuitées en Frane et c’est un record…On ne peut parler de tourisme au singulier mais des tourismes: celui de la gamme d’affaire, celui de la gamme de luxe; le tourisme de proximité, social ou populaire en répondant à tous ces besoins différents. »

Allusion à l’auberge de jeunesse de Biarritz que le maire lui a fait visiter et qui a besoin d’une importante rénovation et donc d’aide. Afin de connaître le sort de celui d’Anglet qui, lui, a du fermer…en raison de la multiplication de normes auxquelles il n’avait pas les moyens de répondre.

Eu égard de la largesse de son portefeuille, le secrétaire d’état a rendu visite à quelques commerçants, a visité l’auberge de jeunesse de Biarritz, avant de recevoir, en l’Hôtel du Palais, des chefs d’entreprise qui exportent en présence d’André Garreta, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne. Comme François Amigorena, créateur d’IS Déçisions, spécialisé dans les logiciels sécurisés. Ce dernier qui était accompagné de quatorze d’entre eux, représentants d’Agur, d’Oteiza, de Voltaire, etc… » Ce que j’ai apprécié est que l’échange s’est vraiment très bien passé. Il  a été franc, voire cordial. L’avantage de Jean-Baptiste Lemoyne est qu’il a fait une partie de sa carrière dans le privé et on a d’ailleurs travailllé tous les deux chez IBM ce qui nous a un peu rapproché. Cela a été un moment agréable et efficace. Je pense que des messages sont passés comme les problèmes de compétitivité, de règlementation, les lourdeurs administratives, l’enseignement de la langue anglaise déficiant en France. C’était  vraiment agréable et efficace. »

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