Long d’une vingtaine de mètres et large de quatre mètres, cet équipement conçu en liaison étroite avec l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques répond aux dernières technologies imaginées en la matière. Les plots dont sa rampe en béton est équipée permettent en effet aux anguilles de trouver des points d’appui au cours de leur mouvement de reptation. L’ouvrage, qui les aide à franchir un dénivelé de quatre mètres est par ailleurs conçu pour assurer un débit d’eau adapté à cette re
Ce « coup de pouce » est d’autant plus précieux que les anguilles, très pêchées en mer, rencontrent à Puyoo leur premier obstacle sérieux depuis la côte.
« Tous nos ouvrages sont équipés »
« La passe assurera leur remontée en toute sécurité, et facilitera ainsi le renouvellement des générations de poissons en amont de la rivière » indique Antoine Labarbe, chargé de veiller à la maintenance des installations EDF sur la partie aval du gave de Pau.
L’entreprise ne fait que poursuivre un effort au long cours. A Puyoo, trois passes à poissons dont la plus ancienne date de près d’un demi-siècle ont en effet été aménagées au niveau de la centrale hydroélectrique et sur le « barrage » qui la précède. Ce qui facilite le passage des truites de mer, des aloses, des lamproies, des anguilles comme des saumons. Une dernière espèce qui est capable de remonter jusqu’à Argelès, dans les Hautes-Pyrénées, en suivant le cours d’un torrent né au pied du cirque de Gavarnie.
Un peu plus en amont, à Baigts-de-Béarn, un imposant ascenseur à poissons est, pour sa part, en train d’être révisé. Il s’agit là d’exemples parmi d’autres : « Tous nos ouvrages possèdent des dispositifs de franchissement » rappelle Claire Hamard, coordonnatrice en charge de l’aménagement des installations sur l’aval du gave et les Nives. Autant d’équipements qui font l’objet de concertations menées avec la Direction régionale de l’environnement, la Direction du Territoire et les fédérations de pêche.
Les grilles de Soeix
Autre chantier : sur le gave d’Aspe, les équipes d’EDF et une entreprise spécialisée s’activent depuis plusieurs mois pour remplacer les grilles destinées à protéger la centrale de Soeix, à Oloron-Sainte-Marie.
L’espacement entre les barreaux est ramené de 30 à 20 millimètres afin d’éviter que les plus petits poissons soient aspirés vers les turbines. L’ancienne grille permettait à 96% des anguilles de franchir l’obstacle créé par les hommes sur la rivière. Les nouvelles devraient tendre, indique-t-on à EDF, vers un résultat de 100%.
Elles viennent compléter une passe à poissons composée de 24 bassins.Un nouvel ouvrage de dévalaison est par ailleur mis en place sur le site.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, les travaux menés sur la passe à anguilles dernière génération de Puyoo et sur les équipements de Soeix se montent à 1 million d’euros.