Pourquoi il ne faut pas avoir peur des fêtes de Bayonne?

Les fêtes de Bayonne débutent ce mercredi 25 juillet et jusque dimanche tard dans la nuit ou tôt lundi matin. Plus d’un million de personnes vont se croiser dans les rues du centre-ville en tenue blanche (enfin à peu près blanche à partir d’une certaine heure!) ponctuée de rouge. Voici quelques tuyaux pour en profiter en fonction de vos goûts.

Comment s’habiller?

Si vous partez aux fêtes de Bayonne habillé comme tous les autres jours de l’été, personne ne vous dira rien. Ce n’est pas l’esprit des fêtes ou souffle un vent de liberté. Mais sachez que l’on vous remarquera très vite et vous ne vous sentirez pas forcément à l’aise. Pour passer inaperçu, pas vraiment d’uniforme mais habillez-vous de blanc, que vous pourrez ponctuer d’une ceinture rouge ou d’un béret rouge. Le foulard rouge est quasi indispensable. Attention à ne le nouer autour du cou, qu’à partir de l’ouverture officielle des fêtes, mercredi soir vers 22 h. D’ici là évitez la faute du débutant et contentez vous de le nouer autour du bras. Et le bleu et blanc? Erreur de casting: ça c’est pour les jours de matchs de l’Aviron Bayonnais, l’équipe de rugby au stade Jean Dauger.

Où garer sa voiture?

Nulle part! Le centre ville et plusieurs parkings souterrains sont très largement interdits à la circulation et le stationnement, pourtant foutraque pendant cette période, est très disputé. Donc oubliez la voiture. Le deux-roues est une bonne alternative, mais là encore anticipez le stationnement, et prévoyez quelques centaines de mètres à parcourir à pied avant de rejoindre le périmètre.

Mathieu Prat Ville de Bayonne

Championnat du monde de l’omelette aux piments.

Privilégiez le bus (22 lignes en service jusqu’à 4 h du matin) et le train. Les services sont adaptés et démultipliés jusqu’au bout de la nuit. Et ça permet de prolonger la fête: il n’est pas rare qu’on y chante et qu’on y danse sur le trajet du retour.

Et si je n’aime pas la foule?

Plus d’un million de personnes dans le centre ville d’une sous-préfecture, ça peut faire peur. Si vous redoutez les rassemblements un peu trop compacts, privilégiez une visite en journée, par exemple à partir du réveil du roi Léon à 12 h sur la place de l’Hôtel de ville (la foule est déjà là, mais disons qu’on respire encore!), puis déambulation dans les rues du centre ville: il y a déjà des groupes de danseurs et de musiciens à consommer sans modération, des concours et animations en tout genre.

DR Pixabay

Si la foule ne vous fait pas peur, vous pouvez rejoindre le périmètre vers 18 ou 19 h, pour les soirs de temporadas et défilés de chars. Plus tard, dans une ruelle du Petit Bayonne, vous serez pris par une espèce de vague de chant, de communion et de délire: n’essayez pas de résister, tenez juste bien fort la main de celui ou celle qui vous accompagne. A partir de minuit, c’est encore plus soutenu mais un peu plus hasardeux aussi.

Les dégâts collatéraux

Il y en a toujours. Vous risquez de perdre les amis avec qui vous formiez un groupe en début de soirée. Mais vous allez vous faire d’autres amis en écoutant un groupe, en vous rafraîchissant à un comptoir ou en chantant à votre tour à tue-tête avec la foule. Vous allez forcément ruiner une paire d’espadrilles ou baskets blanches, surtout si la météo est un peu chafouine. Enfin gardez votre argent et votre téléphone portable le plus près possible de votre corps. Le pickpocket est malheureusement aussi pratiqué que le lancer d’espadrilles ou le paquito!

Et la sécurité dans tout ca?

La ville déploie toute sa police municipale et recrute du personnel de sécurité. La police est aussi largement déployée et les patrons de bars sont sensibilisés à ne pas se laisser débordés. Enfin tous les services de sécurité sont archi vigilants dans le périmètre. Il court beaucoup de légendes urbaines autour de la délinquance au moment des fêtes. Mais les fêtes sont en réalité très surveillées (des caméras sont installées juste pour l’épisode) et les incidents graves plutôt rares. Le conseil: ne laissez pas quelqu’un(e) de votre groupe s’éloigner tout seul, surtout si il a bu un verre de trop.

En dessous de 16 ans, l’accès est gratuit tout le week-end, mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. Les parents ne sont pas en congés pendant cinq jours!

Parceque les fêtes c’est payant?

Oui et non. C’est entièrement gratuit jusqu’à vendredi matin 10 h. A partir de là, il faut se procurer un bracelet pour la somme de 12 euros. Sauf si vous pouvez justifier que vous êtes Bayonnais. Cette tarification est en vigueur pour la quatrième fois, pour financer une partie de la sécurité et aussi renforcer la programmation culturelle.

Le bon tuyau

Si vous connaissez un Bayonnais, il fait peut-être partie d’une Peña l’une de ces associations culturelles et festives locales dont la plupart ont un local dans le petit Bayonne. Il pourra vous faire entrer et partager la table et le programme musical de sa Peña. Immersion dans la culture basque garantie. Certaines peñas sont ouvertes à tous.

Le petit conseil

Mercredi, journée sports et omelette aux piments. Jeudi, journée des enfants. Vendredi, samedi, dimanche… composez votre menu personnel à partir du programme officiel puis lancez-vous, laissez-vous porter et oubliez ce que vous aviez prévu. Tout se passera bien!