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PUBLIÉ LE 04/12/2009 PAR Nicolas CésarSollicité par la mairie de Bordeaux pour participer au financement du nouveau stade de la ville, à hauteur de 15 millions d’euros, Philippe Madrelle, le président du Conseil général de Gironde, a rappelé qu’aujourd’hui « le département n’en a tout simplement pas les moyens, à l’heure où les réformes du gouvernement prévoient de supprimer la clause de compétence générale aux Départements et de les asphyxier en supprimant la taxe professionnelle ». « Sachez qu’en cette période difficile pour le département, je ne m’engage pas à la va-vite sur un tel projet, « , a-t-il expliqué. « Le Conseil général n’est pas un établissement bancaire. Dans ce contexte de crise financière, nous devons être responsables, prudents et réfléchis », a-t-il fustigé. « Je le regrette vivement d’autant plus que j’ai été le premier à le proposer. C’est en effet un dossier d’aménagement pour lequel il eût été opportun de me suivre il y a plus de 20 ans… », a-t-il rappelé.
La réforme des collectivités territoriales en cause
Philippe Madrelle n’a pas manqué de lancer quelques « piques », avec humour, en direction du maire de Bordeaux. « Si Monsieur Juppé peut sensibiliser ses amis politiques parisiens à verser au Conseil Général el montant des transferts de charges non compensées par l’État, c’est-à-dire, approximativement 208 millions d’euros, je peux vous assurer que je serais sans état d’âme à ses côtés pour soutenir ce projet », a-t-il souligné. Pour rappel, ce projet de grand stade est d’un coût estimé entre 180 et 200 millions d’euros. Mercredi, Alain Juppé avait indiqué que le club financerait à hauteur de 100 millions d’euros, l’Etat, 20 millions d’euros, et 15 millions d’euros pour la ville, la CUB et la Région. Ce nouveau stade, d’une capacité de 43.500 places, s’il se fait, devrait être construit dans le quartier du Lac à Bordeaux.
Nicolas César
