Pau : une semaine pour informer et mobiliser contre les violences faites aux femmes


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Pau : une semaine pour informer et mobiliser contre les violences faites aux femmes

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 16/11/2018 PAR Solène MÉRIC

C’est le 25 novembre que se tient la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. La Ville de Pau et ses partenaires, sportifs et associatifs, accompagnés de l’Etat, qui en a fait une grande cause nationale pour 2018, a donc pris un peu d’avance sur le calendrier en organisant ce temps de signatures vendredi matin dans les Salons de l’Hôtel de Ville. A travers ces signatures sur un tableau blanc c’est bien à la prévention des violences sexuelles et sexistes dans le monde du sport à quoi se sont engagés les acteurs présents, au côté de François Bayrou, pour la ville et Christian Vedelago, Directeur de cabinet du Préfet.

« La création d’une cellule d’intervention pour former les staffs »
Un monde du sport, indéniable terreau d’interactions sociales, et ce dès le plus jeune âge, se devant donc d’être « exemplaire » et proactif pour tout à la fois agir sur les comportements, déconstruire les préjugés et lutter contre les inégalités, ont tour à tour volontiers admis les dirigeants de club présents. Concrètement la Charte porte tout d’abord l’objectif de « prévenir des comportements qui sont contraires aux valeurs du sport et ce, pour tous les acteurs du sport à l’intérieur ou à l’extérieur de l’espace sportif », ensuite, « de traiter les problèmes de manière collective », en remplissant notamment l’obligation de signalement en cas de maltraitance identifiée ou suspectée, et enfin « de remettre la question de l’égalité, notamment entre les femmes et les hommes, au cœur des préoccupations ». Pour illustration au niveau national, on pourrait par exemple cité, la part déséquilibrées des femmes licenciées (37,5%) toutes fédérations confondues, ou encore au niveau local, appeler à un examen attentif de la photo ci dessus…
Plus concrètement encore, « cette Charte, qui est le résultat de 10 mois de travail entre les services de la Ville, de l’Etat et les partenaires sportif, devrait notamment aboutir en janvier sur la création d’une cellule d’intervention pour former les staffs, qu’ils soient encadrants professionnels ou bénévoles, sur ces questions de prévention et de lutte contre les incivilités , violences et discrimination dans le sport », indique Marie-Laure Mestelan, conseillère municipale en charge du dossier.

Animations, conférences, débats…
Mais la question de la nécessaire prévention et mobilisation autour des violences faites aux femmes ne s’arrêtant ni aux limites des terrains de sport ni portes des vestiaires, la Semaine paloise qui s’annonce prévoit de nombreuses animations, conférences, débats, expositions ou encore projection de film autour de ce thème de société, qui se joue souvent mais pas seulement, dans l’intimité du couple. Une violence conjugale particulièrement pointée lors d’un ciné-débat itinérant proposé chaque soir, du mardi au samedi dans plusieurs lieux de la ville par l’association « Du côté des femmes ». Même thème, dimanche 25 novembre pour la soirée gratuite « Après la nuit » qui diffusera au CGR Saint-Louis 6 courts métrages écrits et joués par des femmes victimes de violence conjugale, proposant différentes facettes de ces violences que sont les enfants dans les situations de violences au sein du couple, le cycle de la violence, le regard de l’entourage, le départ du domicile conjugal, etc. Autre thème : les violences faites aux femmes dans le monde du travail, qui sera traité d’une conférence à la salle des fête de Lescar, le 19 novembre. Un dispositif original de « porteur de parole », sera également proposé sur les marchés de Saragosse (le 22 novembre) et du Foirail (le 24 novembre)  afin de recueillir les témoignages sur une questions donnée (« pour vous, les violences, c’est… » , « pour vous le harcélement c’est… »).

Une grande enquête à venir sur le harcèlement de rue
Mais cette semaine de mobilisation sera aussi l’occasion du lancement d’une opération test sur le réseau de transport en commun Idélis, baptisée « Arrêt à la demande ». A l’image de ce qui a été mené avec succès sur les réseaux des bus bordelais ou nantais, ce dispositif permet aux personnes qui le souhaitent de demander que le bus s’arrête entre deux arrêts, afin que le trajet effectué à pied entre le bus et son lieu de destination soit le plus court possible. A Pau, à compter du 26 novembre, tous les soirs de la semaine à partir de 21 heures, ce sont les lignes T1, T2 et T3 qui seront concernées par cette opération test. « Si le dispositif n’est pas destiné uniquement aux femmes, c’est un élément de sécurisation supplémentaire qui est profitable aux publics les plus fragiles », a ainsi souligné le représentant du réseau de transport.

Enfin autre annonce faite par Maire-Laure Mestelan, « nous sommes en train de finaliser une grande enquête publique sur le harcèlement de rue. Elle sera menée sur l’agglomération paloise durant 2 ou 3 mois. C’est un travail que nous mettons en place avec un doctorant de l’Université de Bordeaux et que nous espérons pouvoir publier pour le 8 mars. L’objectif au vu des résultats de cette enquête sera de mettre en place les réponses adaptées en matière de prévention et de protection du citoyen ».

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