Pau : le 5e RHC met le turbo


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Pau : le 5e RHC met le turbo

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/06/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Hier le Tchad,  l’Afghanistan et la Lybie, aujourd’hui le Mali. Le « 5e », c’est la pointe de l’épée. Il est présent sur tous les fronts, tout le temps.

Doté de 90 appareils, ce régiment en pleine expansion utilise aussi bien des Gazelle que des Puma ou des Cougar pour mener à bien ses missions. Sans oublier les fameux Tigre dont il est doté  depuis plusieurs années.

La Ferrari des airs« Ce sont des machines fantastiques. On obtient des résultats extraordinaires avec elles » s’enthousiasme le colonel Stéphane Richou, son chef de corps, qui passe cette semaine le relais au colonel Jean-André Casanova. Un commentaire que ne désavoue pas l’un de ses commandants de bord, passé avec un plaisir évident de la Gazelle à ce que l’on pourrait considérer comme une Ferrari des airs.

Le Tigre, explique-t-il, c’est d’abord un formidable système d’armes : canon de 30 millimètres sous tourelle, roquettes,  mais aussi missiles Mistral. « Certains exemplaires de cet appareil, basés à Phalsbourg, peuvent également être équipés de missiles Hellfire (traduisez « le feu de l’enfer ») capables de réduire à néant un char d’assaut ou un bunker ».

Puissant et particulièrement maniable, cet hélicoptère peut aussi remplir des missions très différentes : appui-protection, escorte, destruction lourde. Tout cela, en étant doté d’un système à même de le protéger contre des menaces diverses : radars, laser, missiles. « Des atouts qui en font un hélicoptère d’aujourd’hui, très polyvalent. Même en termes d’ergonomie, tout a bien été pensé ».

 Tigre-Caïman : un binôme de choc Des mécaniciens longs à former et très convoités


A terme, cette force de frappe devrait être renforcée  à Pau avec l’arrivée de 24 Caïman. « Un hélicoptère de transport tactique très performant, capable de transformer rapidement le rapport de force à un endroit donné » souligne le colonel Richou.

Bref, le binôme Tigre-Caïman devrait peser lourd sur les théâtres d’opération où le 5e RHC intervient. Ces derniers ne manquent pas. Fort d’un millier de personnels, hommes et femmes, le « régiment du Béarn » voit en ce moment près de 350 de ses militaires être présents aussi bien à Djibouti qu’au Mali, dans la bande sahelo-saharienne et en République centrafricaine.

Pour le ministre, qui l’a visité lundi, il constitue dans les Pyrénées-Atlantiques un élément majeur de ce que l’on pourrait appeler un « éco-système local de l’aéro-combat ». Avec, côté civil, la présence de l’entreprise Turbomeca, numéro un mondial des moteurs d’hélicoptères, et côté militaire, celle d’un régiment spécialisé.

Une spécificité qu’il convient de préserver, estime Jean-Yves Le Drian. Même si cette coexistence pose parfois un casse-tête. Car les mécaniciens intervenant sur les appareils sont longs à former et très convoités hors de l’armée.  

L’appui des industriels

Après avoir visité les installations du régiment, Jean-Yves Le Drian a effectué un vol en hélicoptère Tigre

« La force hélicoptère s’impose comme une capacité essentielle de l’armée de terre », affirme en fait  le ministre. Ce qui l’amène à appuyer la création de la Brigade Aero Combat (BAC) au cœur de laquelle le 5e RHC va trouver sa place. Mais aussi à souhaiter  que l’on puisse « optimiser les opérations de maintenance ». Une notion qui « doit être pensée dès la conception de la machine ».

« Lorsque cela est économiquement pertinent, l’industrie doit s’engager dans la durée sur une prestation globale de réalisation et de soutien » ajoute-t-il. « C’est ce que recherche désormais la Direction générale de l’Armement, aussi bien pour les acquisitions neuves que pour les réalisations importantes d’équipements. A cet égard, je me réjouis de notre capacité à contractualiser sur le long terme. C’est le cas du contrat de maintien en condition opérationnelle renouvelé en 2012 pour une durée de dix ans ». Ce dispositif, qui « génère une économie pour l’Etat » est considéré comme «un grand succès ».

Bref, l’excellence opérationnelle des militaires repose sur une excellence industrielle, a résumé lundi Jean-Yves le Drian. Avant de rendre hommage à l’ engagement de ses hôtes palois et à la qualité de leur travail, tous corps de métiers confondus. « Je suis fier d’être votre ministre ».

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