Damien Boiteux, qui était âgé de 41 ans, avait été le premier soldat français à trouver la mort lors de l’opération Serval déclenchée par notre pays. La patrouille qu’il commandait avait reçu l’ordre de stopper une colonne ennemie avançant vers Tombouctou lorsqu’il avait été atteint par une balle à la cuisse, et avait eu l’artère fémorale touchée.
« C’était un homme droit »Lundi, son sacrifice a été évoqué lors d’une prise d’armes organisée en présence du général Olivier Gourlez de La Motte, commandant l’aviation légère de l’armée de terre. Celui-ci a salué la mémoire d’un « soldat exemplaire » qui était aussi « un homme droit dont nos jeunes et les plus anciens peuvent s’inspirer ».
La famille du pilote ainsi que les élus locaux assistaient à la cérémonie au cours de laquelle un détachement des forces spéciales, accompagné par la musique des parachutistes de Toulouse, a rendu les honneurs à Damien Boiteux. Un batik réalisé par les Maliens et représentant le visage de ce militaire mort au combat a finalement été ôté pour dévoiler la plaque qui porte son nom, à l’entrée du régiment.
Une unité discrèteLe 4e RHFS, qui entretient des liens étroits avec ses voisins du 5e régiment d’hélicoptères de combat, regroupe un peu moins de 500 militaires. Cette unité discrète, engagée sur de multiples théâtres d’opération, utilise aussi bien des hélicoptères Gazelle que Puma, Cougar, Caracal et Tigre. L’une de ses escadrilles, détachée à Villacoublay, fournit également les appareils dont se servent les policiers du Raid et les gendarmes du GIGN.
Le 4e RHFS fait partie de la brigade des forces spéciales, dont l’état-major et la compagnie de transmission se trouvent aussi à Pau . Celle-ci englobe d’autres unités réparties dans notre région : le 13e régiment de dragons parachutistes et le 1er régiment parachutiste d’infanterie de marine.
La devise du régiment palois est « nulle part sans nous ».