Pau : Euralis se penche sur la politique agricole


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Pau : Euralis se penche sur la politique agricole

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Publication PUBLIÉ LE 10/02/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Tous les 7 ans la France perd 96000 hectares de terres agricoles, soit une SAU départementale. « Ce n’est pas la faute des agriculteurs ! » plaide le président d’Euralis, Christian Pèes, devant un échantillon de ses 5000 adhérents.

« Les infrastructures sont un grand consommateur d’espace ? » lance-t-on à Alain Rousset, grand défenseur de l’autoroute et la LGV. Et ce dernier de répondre que ce ne sont pas les infrastructures mais l’étalement urbain qui consomme le plus de terres agricoles. Mais pour Alain Lamassoure, c’est le retour à la friche qui est la première cause de disparition des terres agricoles, surtout en Gironde et en Dordogne.

Et Christian Pèes de conclure : « si les terres se déprisent il ne faut pas s’étonner que les agriculteurs vendent leurs terres. » La boucle est bouclée. Et pour lutter contre l’étalement urbain, Jean-Jacques Lasserre, sénateur des Pyrénées-atlantiques, appelle l’assemblée nationale en renfort pour créer « en accord avec la profession un cadre d’action précis qui permettrait aux collectivités locales de gérer les pulsions contradictoires. »

Verdissement de la PAC
Jean Jacques Laserre lâche « il y a un excès de verdissement des politiques agricoles, notamment la politique de l’eau. » Touche pas à mon maïs, aurait-on pu entendre. Une agriculture pas assez économe ? En effet l’Aquitaine est la première Région irriguée de France,mais M.Lamassoure et Christian Pèes ont la solution : des espèces qui consomment moins d’eau, des nouvelles variétés végétales. On ne parle pas d’OGM, le mot est tabou. « La France diabolise la science », déclare M.Lamassoure. Applaudissements dans la salle. Christian Pèes surenchérit : « Les agriculteurs apprennent à mieux dépenser l’eau, ils ne sont pas responsables. on trouvera des solutions dans la biotechnologie et les sciences pour consommer moins d’eau ou produire deux fois plus. »

La PAC va se verdir. Le Commissaire européen à l’agriculture, le Roumain Dacian Ciolos, veut consacrer 30 % des aides aux activités vertes. Au delà du verdissement du dispositif, « raisonnable », ajoute Alain Lamassoure, c’est l’existence des aides forfaitaires qui sont en négociation pour les sept prochaines années.

« La tendance à long terme prévoit une demande supérieure à l’offre. Les prix des aliments de base, comme les céréales, vont augmenter. Alors pourquoi le producteur de blé toucherait une aide forfaitaire s’il est dans une bonne année ? Mais la volatilité des prix ne permet pas de prévoir qui aura besoin d’aide. Il faut plus de souplesse pour développer des techniques qui relèvent de l’assurance. »

photo : Aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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