Pau et Pays de l’Adour : une université à tête chercheuse


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Pau et Pays de l’Adour : une université à tête chercheuse

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/09/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Du Pays Basque au Béarn mais aussi des Landes aux Hautes-Pyrénées, les sites qu’anime l’université sudiste accueillent aujourd’hui 12 500 étudiants, dont 8 000 se trouvent dans la région paloise.

Multimédia, vidéo et NetLes nouveautés ne manquent pas pour cette rentrée de septembre où le numérique joue un rôle important. Qu’il s’agisse de doter deux amphis d’équipements multimédia, de créer des salles de visioconférences immersives, de développer le téléenseignement ou encore de créer un studio de captation vidéo.

Alors qu’une quinzaine de modules doivent lui permettre d’accentuer la formation à distance, l’UPPA vient également de donner naissance à un Service Universitaire de Pédagogie. Celui-ci aidera les enseignants à se former à la pédagogie universitaire et numérique tout en développant les partages d’expérience.

Si l’offre de formation reste « globalement comparable » à celle déjà en place, « des enseignements de langues étrangère, déjà présents, seront complétés dans tous les cursus par des modules de culture numérique et d’ouverture au monde professionnel » annonce-t-on. « Chaque semestre, l’étudiant pourra aussi choisir une unité d’enseignement extérieure à sa discipline, pour développer des compétences dans une langue étrangère, en sport, en théâtre ou dans de nombreux autres domaines ».

A noter de même, à partir de janvier 2016, le lancement d’une application numérique baptisée « UPPA Connect ». Elle permettra de créer un réseau entre les étudiants, les anciens étudiants et les entreprises du territoire. Cet outil traitera de tout : offres et demandes de stages, mise en ligne de C.V., discussions diverses etc. Il viendra compléter l’action du Bureau d’aide à l’insertion professionnelle dont l’université s’est dotée

Sciences sociales, matériaux : plus d’outils pour les chercheursEn matière de recherche, le pied est enfoncé sur l’accélérateur. En octobre prochain, un nouveau bâtiment de 5 000 mètres carrés permettra à l’UPPA de disposer en Béarn d’une vitrine consacrée aux activités de recherche du secteur des sciences humaines et sociales (droit, économie, gestion, management).  Une halle technologique sera par ailleurs dédiée aux matériaux innovants.  Elle accueillera le Centre technologique aquitain des matériaux avancés et des composites (CANOE).

Enfin, l’université, le CNRS et la société Total inaugureront le mois prochain à Pau un nouveau centre d’imagerie à rayons X. Cet équipement représente un investissement de 5,4 millions d’euros. Deux micro-tomographes aideront les chercheurs à visualiser la structure interne de matériaux naturels, biologiques et artificiels, avec des détails de l’ordre du millimètre. « Les études pourront être effectuées à haute pression et à haute température ». Ce qui s’avère intéressant pour développer de nouveaux matériaux dans le secteur pétrolier.

Des projets innovantsAu total, l’UPPA dispose de 24 unités de recherche intervenant dans des domaines très divers. Quatre des projets nationaux et internationaux sur lesquels elles sont amenées à travailler aux côtés de multiples organismes et entreprises se concrétisent au cours de cette rentrée.

Ils ont trait aux géosciences avec le projet « Industries extractives et de premières transformations » porté par l’Institut Carnot ISIFoR, mais aussi à la géothermie pour l’étude du stockage souterrain de l’énergie et du CO2.

Sans oublier la physico-chimie (cartographie moléculaire des matrices complexes)  ou encore la construction durable éco-responsable. Ce dernier travail devrait déboucher sur la création d’un laboratoire commun cofinancé par l’université, l’INEF4 (institut pour la transition énergétique), la région Aquitaine et l’agglomération Côte Basque Adour.

Jusqu’au PérouSoucieuse de « transférer des technologies du laboratoire vers le monde économique », l’Université de Pau et des Pays de l’Adour  continue également à renforcer ses liens avec les entreprises. Elle vient ainsi de signer un accord de licence exclusive avec une start-up et Aquitaine Science Transfert pour promouvoir des revêtements chauffants et écologiques. C’est un exemple parmi d’autres.

Les liens noués avec des universités étrangères, eux, se maintiennent. C’est ainsi qu’une offre de formation scientifique franco-péruvienne est à l’étude. Tandis que le campus de Pau accueillera les 24 et 25 septembre le premier séminaire européen interuniversitaire transfrontalier. Il aura pour thème « L’Europe dans ma région » et il réunira aussi bien des participants venus d’Aquitaine que de Midi-Pyrénées ou d’Espagne.

Quant aux chantiers de construction, ils se suivent à bon rythme. Le centre de spectrométrie de masse dont disposera l’IPREM-MARSS commencera à être édifié en 2016. Il en ira de même pour un bâtiment consacré aux activités de recherches de l’IPRA.

Magasin à produits chimiques, restructuration de la bibliothèque de droit et lettres, locaux de scolarité commune, réhabilitation de l’UFR sciences et techniques de Pau… D’autres « fronts » sont ouverts. L’année qui débute sera tonique.
Contact :    http://www.univ-pau.fr/live
 

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