Pau accueille la première année d’études de santé


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Pau accueille la première année d’études de santé

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/07/2017 PAR Jean-Jacques Nicomette

François Bayrou, le maire de Pau, parle d’un vieux rêve qui se réalise. Alain Rousset, le président du Conseil régional, se réjouit pour sa part de cette nouvelle étape franchie en matière d’aménagement du territoire.

A partir de la rentrée prochaine, 120 à 150 étudiants accueillis sur le campus palois suivront sur écran les cours magistraux ainsi que les études dirigées délivrées dans le cadre de la PACES. Traduisez la première année commune aux études de santé.

Assurée par les enseignants de l’Université de Bordeaux, celle-ci constitue une porte d’entrée sur de multiples filières. Qu’il s’agisse de l’ergothérapie (autonomie des gens dans leur environnement), de la kinésithérapie, de la médecine, de la pharmacie, de l’odontologie (étude de l’organe dentaire) ou encore de la maïeutique (formulation du ressenti).

 Elle permet également de s’orienter vers des écoles paramédicales spécialisées dans certaines disciplines : ergothérapie et kinésithérapie, mais également manipulation en électroradiologie, pédicurie/podologie ainsi que psychomotricité.

Il s’agit là d’un événement pour le Béarn qui, se réjouit depuis belle lurette de son indépendance mais regrette en même temps la distance qui l’a longtemps séparé des grandes métropoles.

Une année qui n’a rien d’une sinécure 

L’objectif affiché par cet enseignement dont bénéficient déjà 3 500 étudiants regroupés à Bordeaux est de deux ordres. Il consiste d’abord à susciter plus de vocations chez les lycéens sur un territoire où, faute d’effectifs,  certaines professions de santé sont en souffrance.

L’arrivée de la PACES dans les Pyrénées-Atlantiques facilite par ailleurs la tâche aux jeunes issus de milieux défavorisés en leur permettant de passer leur première année universitaire à domicile. Lorsque l’on sait le coût que représente un déménagement à Bordeaux, la chose n’est pas anodine.

Cela étant, l’amorce des études de santé n’a rien d’une sinécure. Elle est même très sélective. Qu’on en juge ! Toutes disciplines confondues, seuls 22% des étudiants réussissent à passer en seconde année à l’issue des examens qui sanctionnent  ce début de parcours.

Quelques chiffres parlent ici d’eux-mêmes. Sur les quelques milliers d’étudiants formés jusqu’à présent  en Gironde, le numérus clausus pour l’année 2016-2017 est de 340 places en médecine, 137 en pharmacie, 110 en masso-kinésithérapie, 56 en odontologie pour ne citer que quelques formations.

Profs à Bordeaux, écrans à Pau

Sur le plan pratique, les cours dispensés à Pau seront exactement les mêmes que ceux donnés à Bordeaux. La seule différence est qu’ils se dérouleront par vidéotransmission dans un amphithéâtre de l’UFR de droit, d’économie et de gestion. Deux salles de cours seront par ailleurs consacrées aux enseignements dirigés assurés par groupes et délivrés,  là encore, de manière interactive par des enseignants qui se trouveront à distance.

Le reste du travail demandé aux étudiants sera personnel. Il sera effectué soit au sein de la bibliothèque universitaire, soit chez eux. Ceux qui le souhaitent, moyennant un tarif de 50 €, pourront également bénéficier d’un tutorat. Cet accompagnement à distance  sera assuré par des étudiants ayant réussi les concours de fin de première année. Tous les examens, eux, auront lieu à Bordeaux.

D’autres villes du sud-ouest suivront

La mise en place de la PACES au pied des Pyrénées devrait concerner jusqu’à 250 étudiants par an d’ici quelque temps. Elle ne constitue pas une nouveauté en France. Une dizaine d’antennes délocalisées de cette formation ont déjà été aménagées dans notre pays, par exemple dans des villes comme Le Mans, Metz, Le Havre ou Vichy.

A partir du mois de septembre, Angoulême en bénéficiera également.Cette formation devrait de même être implantée dans plusieurs villes du grand sud-ouest : Agen, Dax et Périgueux.

Le Conseil régional se mobilise fortement sur ce dossier. Près d’un million d’euros ont été investis par cette collectivité sur la PACES béarnaise. Ses coûts de fonctionnement seront pris en charge par la Communauté d’agglomération Pau-Béarn-Pyrénées. 

Pour tous renseignements :

http://www.mapacesapau.fr/

http://sante.u-bordeaux.fr/

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