Le Pacte de cohésion sociale et territoriale de Bordeaux: des paroles aux actes


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Le Pacte de cohésion sociale et territoriale de Bordeaux: des paroles aux actes

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 12/06/2015 PAR Romain Béteille

Souvenez vous, c’était le 22 novembre dernier à Darwin : un grand rendez-vous sous forme de débat, le « Forum de cohésion sociale et territoriale », qui avait donné lieu à un Pacte du même nom, répartis autour de 5 axes principaux. Le but affiché : améliorer la cohésion, le vivre-ensemble au sein des principaux quartiers de Bordeaux. Depuis la sortie de ce document, les promesses inscrites au long de la centaine de pages qui composent le pacte sont devenus des actes. « Depuis la création du pacte, nous avons effectué un long travail avec les commissions permanentes dans les quartiers, rencontré les acteurs de terrain et livré un diagnostic par territoire, en marchant et en allant à la rencontre des gens pour définir les besoins sociaux », affirme Alexandra Siarri, adjointe à la mairie de Bordeaux en charge de la cohésion sociale et territoriale. 

Même sentiment pour Jean-Louis David, conseiller municipal de Bordeaux départemental de la Gironde. « Les clichés sont tombés rapidement. On a trouvé dans chaque quartier une vraie mixité sociale, et une envie de partager et de collaborer de la part des concitoyens. C’est une démarche qui, je crois, a oxygéné le tissu participatif des quartiers ». A partir du socle qu’a constitué le pacte (découpé en 5 axes : s’insérer économiquement, être citoyen actif, habiter la ville, partager la vie, culture, éducation et savoirs, bien être, santé et environnement préservé, tranquillité publique et prévention et lutte contre toute forme de discrimination y compris le handicap), un appel à projets avait été lancé en janvier dernier. 

Des initiatives cibléesPour cette première programmation, pas moins de 229 dossiers ont été déposés, et 155 retenus pour un montant de dotations total de 740 000 euros (dont 419 817 assumés par la municipalité). Parmi eux, tout un tas de projets innovants, comme « Réciprocité », porté par l’assocation Entr-Autre. Sabra, qui en fait partie, explique la démarche. « Au départ, nous étions 3 créateurs : un psychologue, un restaurateur et un commerçant. On voulait travailler essentiellement sur le volet d’insertion des jeunes entre 16 et 25 ans. On a donc organisé une vente d’un produit sain (jus d’orange, granitas en 2015) en binôme sur un vélo biplace et est allé pendant 5 jours à la rencontre des citoyens bordelais pour activer des réseaux. En 2014, le dispositif a accueilli 16 jeunes, dont 9 ont trouvé un emploi ou une formation par la suite. Le travail mobilise une quarantaine de bénévoles et permet à ces jeunes de rencontrer plein de gens de milieux très différents ». Mise en place depuis un an, l’action compte bien se poursuivre pour une seconde édition entre juin et octobre. 

Sans citer les 154 autres projets retenus, certains sortent clairement du lot. Comme l’initiative de l’EHPAD Grand Bon Pasteur, qui a décidé d’inclure un atelier théâtre avec une compagnie de professionnels, pour réunir toutes les générations autour d’un moment festif, dans le quartier de Caudéran. Ou encore « Ecole Quartier », qui passe par un atelier photo et rédaction et se termine par une exposition en poursuivant un seul but : continuer de développer la mixité sociale et les liens entre les jeunes et les habitants du quartier de Bacalan.

Rationaliser les choixProchaine étape : la définition en octobre de 8 projets de quartier qui seront emblématiques pour la politique de la majorité. Et pourquoi pas imaginer un dispositif similaire au niveau de la nouvelle Métropole ? Pour Nicolas Florian, en charge des finances à la mairie de Bordeaux, « Ce travail en commun a permis d’atténuer les conséquences négatives des finances en baisse en rationalisant les choix. Même en interne, on travaille désormais à plus de transversalité dans les politiques publiques ». La mairie consacre environ 41 millions d’euros par an à l’environnement associatif bordelais, mais le pacte semble bien avoir lancé une nouvelle dynamique plus responsable. 

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