Ovinpiades du salon de l’agriculture : les moutons se ramèèènent !


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Ovinpiades du salon de l'agriculture : les moutons se ramèèènent !

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/05/2015 PAR Romain Béteille

Ils s’appellent Txomin Ibarburu, Marion Lacaze et Alexandre Bordenave. Eux, ce sont les gagnants de la qualification régionale des ovinpiades, ce concours adressé aux lycéens pour les intéresser et les sensibiliser à la filière ovine. A l’automne prochain, ils feront partie des 18 autres sélections régionales (environ une centaine de lycées) pour la finale nationale qui se déroule entre novembre et février. Déjà la onzième édition, et l’évènement reste fédérateur : selon des chiffres officiels, 90% des jeunes interrogés affirment que cette action « leur a permis de découvrir cette production qu’ils connaissent peu ou pas du tout, et d’en avoir une meilleure image ». 

Le concours régional s’est déroulé en 3 différentes épreuves plutôt ludiques : le tri des brebis, la détermination de l’état de l’animal (notamment au niveau de la graisse corporelle, notée de 0 à 5) et enfin le « parage », une vraie « french manucure » pour moutons, assis dans un transat’, attendant patiemment de se faire élaguer les extrémités des ongles devenues inconfortables. D’année en année, les épreuves restent les mêmes, mais de plus en plus d’établissements participent à ce concours d’un nouveau genre. 

Un intérêt économiqueMais le concours n’a pas qu’un aspect « apprentissage », il concentre aussi de réels enjeux économiques. L’objectif principal, c’est de susciter des vocations dans une filière qui s’inquiète d’un effectif en baisse. En effet, selon les derniers chiffres de l’institut de l’élevage français, 59% des éleveurs de brebis partiront à la retraite d’ici à dix ans, et ils détiennent 44% du cheptel français. Autrement dit, pour conserver son niveau de production actuel, la filière doit créer entre 8 et 10 000 postes d’éleveurs dans les prochaines années. D’autres épreuves attendront les 3 gagnants régionaux au Salon International de l’Agriculture, notamment un quizz ou une reconnaissance des races.

En attendant de se préparer à ce nouveau challenge, les 3 finalistes (dont les deux deux derniers sont arrivés ex-aequo… l’un d’entre eux est d’ailleurs une fille, ce qui est assez rare pour être signalé !) ont savouré leur victoire. Quant aux moutons, ils sont sagement rentrés dans leurs enclos respectifs (en tout, une dizaine de races sont présentes sur le salon) et attendent patiemment des visiteurs généreux pour leur tenir compagnie… 

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