Opera à Bordeaux: le grand frisson du « Tour d’écrou » de Britten (vidéo)


Que ceux qui ne connaissent pas ce petit opéra de Benjamin Britten -et il n'y a aucune honte à cela- ne croient pas que ce qui fut la dernière oeuvre du genre du compositeur britannique dissimule une quelconque allusion politique qui tomberait à pic

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Opera à Bordeaux: le grand frisson du "Tour d'écrou" de Britten (vidéo)

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/11/2008 PAR Gilbert Garrouty

« Comme un film »
La musique de ce compositeur contemporain n’apparait pas toutefois excessivement brutale, même si, comme l’impose l’histoire, elle bat au rythme des coeurs apeurés des jeunes personnages. Elle conserve le charme et la délicatesse des autres oeuvres musicales de Benjamin Britten. « La musique est toute en dentelle, et elle est plus un accompagnement qu’une pâte » affirme Dominique Pitoiset. Il est d’ailleurs à noter quel’Opéra de Bordeaux à l’origine de cette nouvelle production mise en scène par Dominique Pitoiset (il est aussi directeur du TNBA de Bordeaux) a fait appel à la Britannique Jane Glover -qui a connu BenjaminBritten- pour diriger les 13 instrumentistes issus de l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine . Dominique Pitoiset -qui a assuré également la scénographie- ne cache pas qu’il a monté cet opéra « en homme de théatre », et même qu’il a peaufiné la mise en scène « de très près », « comme s’il s’agissait de construire un film ». Le scénario s’y prêterait d’ailleurs. « C’est une histoire à la Hitchcock, ou à la Bergman  » affirmele metteur en scène dont c’est le premier travail pour l’ Opéra de Bordeaux dans le domaine lyrique.

Avec Mireille Delunsch
L’action se déroule au 19e siècledans l’est de l’Angleterre. Deux jeunes orphelins, Flora et Miles, sont sous la tutelle de leur oncle. Ce dernier, très occupé, les expédie dans un manoir de la campagne anglaise, accompagnés d’une femme de chambre, ou interviendra également une gouvernante. Mais bientôt des événements étranges surviennent, dont ne saura pas vraiment s’ils étaient réels, imaginaires ou provoqués. Le rôle de la gouvernante, et c’est aussi l’autre intérêt de cette nouvelle production, est tenue par la belle et talentueuse soprano Mireille Delunsch, dont on apprécie unaninement la pureté du timbre, et le jeu scénique, lequel est un élément important dans le « Tour d’écrou », un titre que Dominique Pitoiset serait prêt à remplacer par »les fantômes » ou « les autres ».Un autre point d’intérêt est la présence des jeunes chanteurs qui jouentle rôle des enfants, et dont le choix a été fait sur audition. Il s’agit de Louis Alexander Désiré (Miles) et de Morgane Collomb (Flora). En tout cas Dominique Pitoiset se félicite de la collaboration fructueuse qui a eu lieu avec les ateliers bordelais, et il note que cette production est aussi un aboutissement du festival Novart.




Quatre représentations du « Tour d’Ecrou » sont au programme de l’Opéra de Bordeaux: les 24,26, et 30 novembre à 20 heures, et le 28 novembre à 15 heures. Le même opéra est proposé à Périgueux le 4 décembre, et le 12 décembre à Arcachon.

Gilbert Garrouty

Dominique Pitoiset,metteur en scène (ph Aqui)
Vidéo:répétitions sous la direction de Jane Glover

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